«Un jeune homme de 25 ans est décédé à la suite de la manipulation d'un mortier» de feu d'artifice à Boofzheim (Bas-Rhin) à l'occasion du réveillon du Jour de l'An, selon la préfecture, citée par l'AFP ce 1er janvier 2021. L'individu a eu «la tête arrachée» par le tir, a-t-elle précisé, après avoir évoqué dans un premier temps un arrêt cardiaque.
Un homme de 24 ans, qui l'accompagnait, a eu lui «le visage abîmé» et est hospitalisé. «Ils étaient dans la rue en train de manipuler» le mortier quand l'accident s'est produit, a appris l'AFP auprès de la gendarmerie.
Trois autres personnes ont été blessées à la main dans d'autres communes du Bas-Rhin.
La préfecture du Bas-Rhin, comme celle du Haut-Rhin, avait interdit la vente et l'achat de feux d'artifices pendant tout le mois de décembre. Néanmoins, à minuit, pétards et mortiers ont résonné dans toute l'agglomération de Strasbourg. Des habitants les tiraient de chez eux, le couvre-feu interdisant de sortir depuis 20h.
La victime avait rejoint des amis afin de célébrer la nouvelle année dans cette commune rurale de 1 300 habitants, située à une quarantaine de kilomètres au sud de Strasbourg. Le groupe était sorti d'une habitation afin de lancer des feux d'artifice en lisière d'un champ, à la limite d'un quartier pavillonnaire.
«C'était des jeunes très polis, très gentils», a témoigné auprès de l'AFP Olivier Baumann, un riverain, âgé de 52 ans. «Ils nous ont souhaité la bonne année, c'était très joyeux, et deux minutes après c'était l'enfer, il y a eu des cris. La détonation était assez forte», a-t-il ajouté.
Le maire en «appelle à la jeunesse»
«C'est un accident de trop, sans doute un dysfonctionnement, un retard d'allumage, les deux jeunes voulaient contrôler le dispositif et la fusée est partie à ce moment-là», a indiqué le maire de la commune, Eric Klethi, qui a adressé ses «premières pensées» à la famille et aux proches du jeune homme.
«Arrêtons de jouer aux apprentis sorciers», a-t-il intimé, ajoutant : «J'en appelle à la jeunesse, que ce type d'accident n'arrive plus. C'est moche un 1er janvier, on a d'autres vœux à se faire que de gérer un désastre familial et humain».