France

Trois gendarmes tués par un forcené dans le Puy-de-Dôme, un quatrième blessé

Les gendarmes ont été la cible de tirs alors qu'ils intervenaient dans un hameau situé dans le Puy-de-Dôme. Trois sont décédés et un quatrième, blessé à la cuisse, a été transporté à l'hôpital. Le forcené a été retrouvé mort.

Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans un hameau isolé près de Saint-Just (Puy-de-Dôme) dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020, a appris l’AFP de sources concordantes. 

Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été pris pour cible par un homme de 48 ans, alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison. Le ministre de l'Intérieur a annoncé le décès du forcené.

Une opération menée «dans un cadre de violence intra-familiale»

Peu après minuit, deux premiers gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint ont été visés par des tirs, après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée. L’un d’eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.

Après avoir mis le feu à sa maison, le forcené a de nouveau tiré sur les gendarmes présents aux abords de l’habitation, faisant deux nouvelles victimes parmi les militaires, selon le parquet de Clermont-Ferrand qui précise à l'AFP que la femme a pu être mise en sécurité. 

«Au moins sept membres du GIGN sont sur place. Les plus grandes précautions sont prises au regard de la dangerosité de l’individu», a expliqué à l’AFP une source proche de l’enquête.

L’auteur des coups de feu mortels serait connu pour des faits liés à des problèmes de garde d’enfant. Les pompiers sont sur place pour tenter de maîtriser l’incendie. 

«C’est une opération de gendarmerie qui s’inscrit dans un cadre de violence intra-familiale qui a connu des suites toujours en cours de développement», a pour sa part affirmé à l’AFP la préfecture du Puy-de-Dôme.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est exprimé sur Twitter, assurant que tout était «mis en œuvre pour interpeller l’auteur des faits».

Quelques instants plus tard, il annonçait que le forcené avait «été retrouvé mort» et qu'il se rendait sur place.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a rendu hommage aux gendarmes visés. «Ils intervenaient pour secourir une femme victime de violences conjugales dans le Puy-de-Dôme, trois gendarmes ont été tués, un quatrième blessé. La Nation s'associe à la douleur des familles. Pour nous protéger, nos forces agissent au péril de leur vie. Ce sont nos héros», a-t-il fait valoir sur Twitter.