France

Après avoir qualifié les gendarmes de «pingouins» sur Facebook, il est interpellé et bientôt jugé

Un Roannais a été interpellé pour outrage et diffamation après avoir qualifié des gendarmes de «pingouins» sur les réseaux sociaux. Il sera jugé le 22 mars. L'individu reconnait s'être moqué des gendarmes mais ne juge pas ses mots outrageants.

Selon les informations du Progrès le 15 décembre, un Roannais a été interpellé fin novembre après avoir qualifié des gendarmes de plusieurs noms d'oiseaux comme «pingouins» ou «volailles» sur les réseaux sociaux. Des gendarmes avaient réussi à s'infiltrer dans un groupe Facebook qui se donne «l'objectif d'augmenter [la] vigilance [des automobilistes] face à [...] différents contrôles routiers». C'est sur ce groupe que les militaires ont repéré les messages de l'internaute et rapidement trouvé son identité.

Dans un communiqué, la gendarmerie de la Loire se scandalise de ces moqueries : «De retour à l'unité, en consultant la page Facebook "info contrôle routier 42", il est constaté la présence d’un commentaire de haute volée d'un utilisateur qui écrit ceci [...] : "Deux pingouin en plein sur le rond-point Mercedes [...] à la jumelle sens Vougy-Roanne".»

Les autorités lui reprochent aussi d'avoir écrit «la nouvelle déco de Noël» pour décrire les agents, alors en plein contrôle de vitesse sur la route départementale de la commune de Vougy dans la Loire.

L'interpellé se verra ainsi jugé le 22 mars au tribunal correctionnel de Roanne pour outrage et diffamation. D'après le quotidien régional, l'individu reconnaît avoir tenu les propos dans différentes publications à propos des gendarmes effectuant des contrôles mais il ne semble pas les reconnaître comme injurieux. 

La gendarmerie explique ainsi que l'inculpé, «convoqué à l'unité pour explications, [...] reconnaît avoir mis les posts précités sur Facebook pour signaler les contrôles effectués par les gendarmes». «Pour lui ce n’est pas un outrage de dire que les gendarmes sont des pingouins, de la volaille ou des décorations de noël. Il précise qu’il n’y a pas mort d’homme à mettre ces propos sur internet», ajoute-t-elle. Et la gendarmerie prévient : «La liberté d'expression offerte par les réseaux sociaux est immense mais les propos outrageants ou diffamants envers les gendarmes seront toujours relevés et poursuivis.»