France

Messages racistes de policiers sur un groupe privé : ouverture d'une enquête préliminaire

Saisi par le ministre de l'Intérieur, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire après la révélation de messages racistes publiés sur Facebook dans un groupe privé réunissant des membres des forces de l'ordre.

La polémique a enflé sur les réseaux sociaux après la découverte de messages racistes et sexistes dans un groupe privé auquel appartenaient des agents des forces de l'ordre, révélés par le média Streetpress.

Le parquet de Paris a annoncé le 5 juin l'ouverture d'une enquête préliminaire pour «injure publique à caractère raciste» et «provocation publique à la haine raciale», et ce, quelques heures seulement après que le parquet a été saisi par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

En effet, face à la controverse, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait décidé le même jour de saisir le procureur de la République : «S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l'honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations. C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur a décidé de saisir le procureur de la République.»

Selon l'article du 4 juin de Streepress, ce groupe Facebook privé, «réservé aux forces de l’ordre [...] compte plus de 8 000 membres», mêlant policiers et gendarmes. Et le média d'ajouter que dans cet espace «les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre». Streetpress affirme par ailleurs que «les propos problématiques sont quotidiens et toute l’actu policière est prétexte à insulte ou aux moqueries racistes et sexistes».

Le 3 juin au Sénat, Christophe Castaner avait rappelé qu'il fallait être, vis-à-vis des forces de l'ordre, «particulièrement exigeant [...] et faire en sorte que chaque faute [...] chaque excès, chaque mot – y compris des expressions racistes – fassent l'objet d'une enquête, d'une décision, d'une sanction».