Samedi 19 décembre
«Ce n'est pas seulement l'article 24 qui pose problème», prévient Amal Bentounsi, juriste et co-créatrice de l'application Urgence violences policières (UVP), au cours d'un entretien pour RT France.
D'après les images d'un journaliste local, le maire de Nancy, Mathieu Klein a été interpellé par des manifestants.
A Périgueux, selon France Bleu Périgord, ils étaient environ une centaine à manifester aujourd'hui.
Toujours à Toulouse, les CRS appellent désormais à la dispersion de la manifestation. Aucun incident n'a été observé par le reporter de RT France.
A Toulouse, les forces de l'ordre ont bloqué la rue Saint-Rome après avoir séparé les manifestants en plusieurs groupes, rapporte le reporter Frédéric Aigouy pour RT France.
Selon Le Média, les forces de l'ordre ont nassé les manifestants à Paris pendant 40 minutes. Ils ont ensuite fait sortir les manifestants par «petits groupes de 4-5 "pour éviter d'autres rassemblements"».
A Toulouse, le rassemblement a été interdit en préfecture. Des manifestants défilent tout de même. «Globalement c'est la merde donc riposte globale», peut on lire sur une pancarte.
Les forces de l'ordre ont appelé les manifestants du rassemblement parisien contre la loi Sécurité globale, à laquelle participaient des Gilets jaunes, à se disperser notamment «via la station de métro Louvre-Rivoli».
En banlieue parisienne, dans les Yvelines, des Gilets jaunes ont ouvert le péage de Saint-Arnoult comme a pu le constater RT France. Au micro, l'un d'eux exprime l'opinion des manifestants : «Les autoroutes appartiennent à leurs usagers.»
Notre reporter Estelle Farge, présente dans la manifestation parisienne, a interrogé différents opposants à la loi Sécurité globale et à la politique du gouvernement.
La Nouvelle République Centre Presse rapporte sur Twitter qu'un rassemblement non déclaré est en cours à proximité de la place du Maréchal-Leclerc à Poitiers. La police aurait procédé à des «contrôles renforcés».
Sous leurs parapluies multicolores, les manifestants sont arrivés au Pont des Arts à Paris après environ une heure de marche comme a pu le constater la reporter de RT France présente dans le cortège parisien.
Une cinquantaine de personnes se sont réunies devant la Maison Carrée à Nîmes pour protester contre la loi Sécurité globale, rapporte le média local Gazette Live Nîmes.
A Rennes, de nombreux CRS surveillent la manifestation, comme a pu le constater un des reporters de RT France présents sur place.
A Rennes, environ 400 personnes sont rassemblées sur l'esplanade Charles de Gaulle, selon Ouest France. Derrière l'homme qui s'exprime au micro, une grande pancarte laisse voir ce message : «Nous ne nous laisserons pas (anti)terroriser ! Libérez ! Délivrez ! Soutien aux inculpés du 8/12».
A Paris, le cortège se forme pour a priori se diriger vers le Pont des Arts.
Environ 200 personnes se sont rassemblés à Reims comme le rapporte le journaliste de l'Union Ardenais Yann Le Blévec. Quelques Gilets jaunes et militants de l'Action antifasciste sont présents dans le cortège.
A Strasbourg, un cortège d'environ 300 personnes parties de la Place de la République marche en chantant et tambours battants, comme on peut le voir sur des images de Dernières Nouvelles d'Alsace.
A Rennes, Solidaires 35, Sud PTT35 (syndicat des Postes, Télégraphes et Télécommunications), NousToutes 35, le NPA Rennes, l'UCL Rennes (Union communiste libertaire), Ensemble Rennes ont appelé au rassemblement, entend-on dans une vidéo diffusée par Ouest France.
Des dizaines de manifestants se sont réunis place de la Comédie à Montpellier pour protester contre le projet de loi Sécurité globale. Quelques Gilets jaunes se sont joints au rassemblement.
Environ 150 personnes sont rassemblées sur la Place du Palais Royal à Paris et scandent en chœur : «On est là ! Même si Macron ne veut pas, nous on est là !»
Rassemblés sur la place du Palais Royal, des militants Gilets jaunes chantent une chanson anti-gouvernementale. Le parcours initial a été interdit par la Préfecture de police. Une marche a néanmoins été autorisée, de façon restreinte : elle partira de la place du Palais-Royal jusqu'au pont des Arts.
Interrogée par RT France en amont de la mobilisation de ce 19 décembre, l’avocate Laura Ayache, qui représente le syndicat des Gilets jaunes, regrette une «interdiction quasi totale du parcours déclaré» et prévient que les «revendications sociales» seront aussi de la partie.
De nombreux manifestants arborent des parapluies multicolores en soutien à «Moun», une femme Gilet jaune âgée d'une cinquantaine d'années interpellée le 12 décembre lors de la manifestation parisienne contre la loi Sécurité globale et mise en examen le 15 décembre. Les autorités suspectent la militante d'avoir déclenché les violences au sein du cortège en agitant son parapluie couleur arc-en-ciel pour donner un signal au black bloc.
Des Gilets jaunes se ressemblent en amont de la manifestation.
Notre reporter Estelle Farge témoigne du dispositif des forces de l'ordre déployé vers le Palais Royal, pour encadrer la mobilisation parisienne contre la loi Sécurité globale.
Paris, Lille, Toulouse, Montpellier, Brest, Nancy… Les appels à manifester ce 19 décembre 2020 contre la proposition de loi Sécurité globale ont porté sur de nombreuses villes françaises pour le dernier week-end avant les fêtes de fin d'année. «Contrairement aux semaines précédentes, ces rassemblements ne se font pas sous l'égide du collectif #StopLoiSécuritéGlobale […] mais avec le support de plus petites organisations, telles que la Ligue des droits de l'Homme, Solidaires, FSU», a rapporté Le Figaro.
Pour rappel, les opposants au projet de loi dénoncent une atteinte aux libertés fondamentales telles que celle d'informer. Depuis plusieurs semaines, de nombreux observateurs redoutent une dérive autoritaire de l'Etat qui pourrait être générée par le texte en question, contesté au sein même du camp présidentiel.
A Paris, où des collectifs de Gilets jaunes ont mis en avant leur intention de parcours autour des lieux de pouvoir, la préfecture de police a réagi en annonçant plusieurs mesures d'interdiction de manifester. Une marche a néanmoins été autorisée, de façon restreinte : elle partira de la place du Palais-Royal jusqu'au pont des Arts.
En tout état de cause, une réelle appréhension semble s'être développée en amont de cette nouvelle journée de mobilisation, tout particulièrement du côté des commerces qui redoutent des débordements comme lors des semaines précédentes. «A l’heure où de nombreux commerçants et artisans sont au bord de la faillite et dans une grande détresse morale, il est intolérable que de tels agissements se reproduisent semaine après semaine», a ainsi écrit la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon dans un communiqué du 16 décembre 2020. Celle-ci a même appelé à interdire toute manifestation en centre-ville, insistant sur l'importance du dernier samedi avant Noël, «le jour le plus important de l’année pour les commerçants».