Quelques heurts opposant gendarmes et surveillants pénitentiaires ont éclaté ce 14 décembre devant la prison de Liancourt, dans l'Oise, comme le rapporte le journaliste Clément Lanot. L'établissement est bloqué depuis plusieurs jours dans le cadre d'un mouvement de protestation contre la violente agression d'une employée de cette prison, à coups de poing et de barre de fer, selon une source syndicale.
Ce 14 décembre, les surveillants se sont une nouvelle fois mobilisés et les gendarmes, déployés sur place, ne sont pas parvenus à mettre un terme au blocage.
Une agression «extrêmement grave»
Agée d'une trentaine d'années, la surveillante a été tabassée devant son domicile, alors qu'elle rentrait du travail, le 10 décembre. Si ses jours ne sont pas en danger selon le syndicat SNP-FO, cité par Le Parisien, elle a néanmoins été hospitalisée en observation. 16 agrafes ont dû lui être posées sur le crâne.
Alexandre de Bosschère, procureur de la République d'Amiens, cité par le quotidien de la capitale, a précisé que cette agression «extrêmement grave» serait, selon la «piste privilégiée», probablement liée à sa fonction de surveillante de prison. «Nous n'écartons aucune hypothèse», a-t-il spécifié, ajoutant : «Ce n'est pas un acte gratuit.»