France

Selon Emmanuel Macron, «on ne sait pas tout sur ce vaccin comme on ne sait pas tout sur ce virus»

Pour le média Brut, le Président de la République a répondu à de nombreuses questions dont celles de la vaccination contre le Covid-19. Il a exprimé son refus de la vaccination obligatoire et a déclaré : «on ne sait pas tout sur ce vaccin».

Dans son entretien pour le média en ligne Brut le 4 décembre, le Président Emmanuel Macron a répondu pendant près de deux heures à des questions de trois journalistes sur différents sujets dans un contexte toujours brûlant autour de contestation de la loi Sécurité globale et de l'épidémie de Covid-19.

Alors que la France sort progressivement d'un second confinement, le chef d'Etat a abordé également la question de la vaccination contre le virus. Il a confirmé que la vaccination ne serait pas obligatoire, en ajoutant que, selon lui, «c'est contreproductif de rendre le vaccin obligatoire sur des vaccins qu'on connaît mal» .«On ne sait pas tout sur ce vaccin, comme on ne sait pas tout sur le virus. On ne répond pas à la défiance par l'obligation», a-t-il conclu sur ce point. 

A la question du journaliste de Brut Rémy Buisine : «Est-ce qu'on a tous les éléments aujourd'hui pour rassurer les gens ?», Emmanuel Macron a répondu : «non, [...] Les autorités de santé regardent l'efficacité et la toxicité. [...] Et elles font le bilan.» Avant d'ajouter : «Aujourd'hui, selon les autorités sanitaires américaines, le vaccin de Pfizer est à plus de 50% efficace et sa toxicité ne pose pas de questions.» Selon lui, le gouvernement fera preuve de transparence : «On dira ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas.»

Le Président de la République a ensuite ajouté que la priorité dans la vaccination serait donnée «aux personnes qui ont le plus de risque de contracter le virus.» Il a ajouté qu'il se ferait vacciner «au moment où cela aura du sens» et ne le ferait donc pas devant les caméras comme les anciens présidents américains Obama et Clinton l'ont annoncé auprès des médias américains. Cela se fera quand son tour viendra en fonction de la stratégie politique sanitaire française. 

Concernant les échecs de la crise politique sanitaire, Emmanuel Macron reconnaît tout de même des «ratés», lors de la gestion de la crise. «L'infaillibilité, ça n'existe pas», s'est-il justifié, ajoutant que les autorités avaient «amélioré» leur gestion peu à peu.