France

49.3, loi Travail… François Hollande étrillé après ses propos sur la loi Sécurité globale

L'ancien président de la République François Hollande a suscité plusieurs réactions de personnalités politiques de gauche sur les réseaux sociaux après avoir pris position pour le retrait de l'article 24 de la loi Sécurité globale.

L'ancien président de la République François Hollande a appelé pour «l'honneur» au retrait de l'article 24 de la loi Sécurité globale le 28 novembre, alors que des manifestations avaient lieu contre le projet de loi dans plusieurs villes de France. Ce dernier a rappelé que lui-même avait dû retirer un texte sur la déchéance de la nationalité.

«Aujourd'hui, s'il y a de l'honneur, il doit se trouver dans le retrait du texte et pas dans son maintien», a estimé l'ancien président dans une interview vidéo accordée au journal La Montagne et diffusée sur son compte Twitter.

Retour de bâton sur les réseaux sociaux 

Une prise de position qui a suscité des réactions ironiques sur les réseaux sociaux. En réponse à la déclaration de François Hollande, plusieurs personnalités politiques de gauche ont rappelé que l'ancien président socialiste n'avait pas toujours été ouvert au retrait de projets de loi polémiques. L'instigatrice de la pétition contre la loi Travail, Caroline De Hass, a estimé qu'un retrait «en 2016, ça aurait été bien aussi».

Même son de cloche pour l'ancien membre du Parti socialiste Gérard Filoche, qui rappelle que «80% de l'opinion était contre» la loi Travail.

Le dessinateur Allan Barte ne s'est pas privé de rappeler que «c'est au cours [du] mandat [de François Hollande] que les Français ont cessé de venir manifester en famille», partageant une photo des violences qui se sont produites en marge des manifestations contre la loi El Khomri.

La députée insoumise Caroline Fiat a souligné le manque de crédibilité de l'ancien locataire de l'Elysée, avant de dénoncer «la gestion violente des manifestations par Manuel Valls».

Le prédécesseur d’Emmanuel Macron juge le débat sur la loi Sécurité globale et l'article 24 «mal engagé» et sa traduction législative «aussi inappropriée qu'inopportune». La controverse concerne en particulier l’article 24 de la loi Sécurité globale, qui instaure la pénalisation de la diffusion «malveillante» d’images des forces de l’ordre. Le 28 novembre, des manifestations contre la loiémaillées de nombreuses violences contre les forces de l'ordre à Paris – ont réuni 500 000 personnes selon les organisateurs, 133 000 selon le ministère de l’Intérieur.