France

«Sale macaroni», pas une insulte raciste ? Manon Aubry fait marche arrière après ses propos

L'eurodéputée (LFI) Manon Aubry a suscité l'émoi sur le plateau de France info en niant que «sale macaroni» soit une insulte raciste envers les Italiens. Après un torrent de réactions sur les réseaux sociaux, elle est revenue sur ses propos.

La députée européenne de La France insoumise (LFI) Manon Aubry participait le 27 novembre 2020 sur France info à un débat autour du racisme, après l'agression à Paris par plusieurs policiers de Michel Zecler, un producteur de musique noir. De cette discussion, un passage sur l'insulte anti-italienne «sale macaroni» a particulièrement fait polémique, suscitant de nombreuses réactions.

A Manon Aubry qui l'accusait de n'avoir «aucune idée» de ce qu'est le racisme en France, Florence Portelli, maire de Taverny, a opposé : «Ma mère qui est immigrée, quand elle est arrivée en France – elle était Italienne – elle s'est fait traiter de sale macaroni […] Sale macaroni, ce n'est pas une insulte raciste ?» Ce à quoi l'eurodéputée LFI a répondu du tac au tac : «Non, ce n'est pas une insulte raciste.»

Une remarque qui a provoqué l'émoi sur le plateau, mais aussi sur les réseaux sociaux. «Evidemment que c’est déplorable et c’est condamnable», a tenté de se défendre l'ancienne tête de liste LFI aux européennes, assurant que le phénomène du racisme était avant tout une question «d'ampleur». «On a tous subi des insultes à un moment ou à un autre. Je parle là d'insultes qui sont plus systématiques», a poursuivi Manon Aubry à l'attention de l'ancienne porte-parole de François Fillon.

Alors que le mot-clé «macaroni» s'est hissé en tête des tendances sur Twitter en France ce 28 novembre au matin (de nombreux internautes faisant part de leur indignation), Manon Aubry est revenue sur ses propos dans une publication publiée dans la nuit.

«"Sale macaroni" est une insulte raciste dont sont victimes les immigrés italiens», a-t-elle finalement concédé, se disant «solidaire de tous ceux qui l'ont subie ou le subiraient».