France

Place de la République : des migrants montent un camp, les forces de l'ordre interviennent

Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues à Paris après que des militants et des migrants ont monté un camp sur la place de la République.

Les forces de l'ordre ont entrepris de déloger plusieurs centaines de migrants accompagnés de militants ayant monté des tentes le 23 novembre à Paris sur la place de la République. 

Le reporter de RT France sur place Charles Baudry a fait état de la présence «d'élus, d’associations et d’avocats» venus soutenir ces migrants. 

Présente sur place notamment, la sénatrice écologiste Esther Benbassa s'est dite «au côté des exilés». «Un seul devoir. Photographier. Filmer. Diffuser», a-t-elle écrit sur Twitter. 

«On ne répond pas par la matraque à un besoin social. Ces gens sont là parce que l'État ne les a pas hébergés alors que cela relève de ses compétences. La Ville de Paris a proposé 2 lieux d'hébergement. Que l'État s'en saisisse !», a déclaré pour sa part sur Twitter l'adjoint communiste au logement de la mairie de Paris Ian Brossat. 

La tension est montée avec les forces de l'ordre qui tentaient de stopper l'occupation de la place. 

Après plusieurs heures de face à face, un groupe de manifestants a entrepris une tentative de manifestation sauvage. Vite rattrapés par les forces de l'ordre qui ont fait à cet occasion à plusieurs reprises usage de gaz lacrymogène, ces derniers se sont dispersés dans les rues de la capitale. 

Au cours de cet épisode, le journaliste de Brut Rémy Buisine a été «pris à parti» par des policiers, a rapporté une journaliste de Sputnik sur place. 

«Troisième fois de la soirée par le même policier. Pris à la gorge la première fois, violemment projeté là seconde fois... et ça... c’est vraiment dur ce soir...», s'est plaint pour sa part l'intéressé sur Twitter. 

«Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception», a réagi en fin de soirée le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 23 novembre sur Twitter, sans donner plus de détails à l'heure où sont écrites ces lignes. 

Plus tôt dans la soirée, des tentes avaient été érigées à la va-vite par des migrants demandant à être mis à l'abri en période de pandémie et après le démantèlement d'un important camp la semaine précédente à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).