France

«Cri de détresse» : les commerçants manifestent contre les restrictions dans plusieurs villes

Plusieurs mobilisations ont lieu en France pour dénoncer les mesures restrictives visant à lutter contre la pandémie. Les commerçants sont en première ligne ce 14 novembre, dénonçant les répercussions des mesures sur leurs entreprises.

Dans plusieurs villes de France ce 14 novembre, les commerçants ont fait entendre leur colère contre les mesures anti-Covid-19 adoptées par le gouvernement. Ainsi à Nice, France bleu a noté la présence de plusieurs centaines de commerçants, brandissant des pancartes comme «culture sacrifiée» (en référence aux fermetures de librairies), «constitution menacée», «nos commerces se meurent» mais aussi «laissez nos enfants respirer» (allusion au port du masque obligatoire pour tous les enfants en classe dès le CP).

La mobilisation met en lumière «un cri de détresse», selon une manifestante interrogée par la radio locale publique.

A Marseille, selon un journaliste local, des patrons de petits commerces ont manifesté devant la préfecture pour exiger une réouverture par dérogation. Une délégation a été reçue par les services préfectoraux. Là aussi, on pouvait lire des slogans tels que «43 000 emplois en danger», «le gouvernement m'a tuer», ou encore «la nuit doit revoir le jour».

Un journaliste de Radio chrétienne francophone a photographié une manifestante marseillaise brandissant le texte suivant : «Seul un analphabète peut prétendre que les librairies ne sont pas essentielles.»

A Bourg-en-Bresse, chef-lieu de l'Ain, près d'une centaine de commerçants et d’entrepreneurs, selon Le Progrès, étaient rassemblés à l'appel de la Confédération des petites et moyennes entreprises du département (CPME 01).

«Nous vivons une injustice et nous risquons d’arriver à des drames humains», témoigne auprès du quotidien Agnès Bertillot, présidente de la CPME 01.

Alors que la France entre dans sa troisième semaine de reconfinement, les commerces dits «non essentiels» ne peuvent toujours pas être ouverts au public, sauf s'ils disposent d'un service internet permettant un retrait en magasin.