A Toulouse, Colmar, Nice, Marseille et dans plusieurs villes de France, des enquêtes sont actuellement ouvertes contre des jeunes adultes, pour apologie de terrorisme ou menaces.
La vigilance et l'anticipation semblent ainsi être de rigueur depuis l'assassinat de Samuel Paty et l'attentat de Nice, et ce qui relève de «menaces», de «provocation à la commission d'infractions violentes» ou de l'«apologie du terrorisme» est désormais pris très au sérieux par les enquêteurs et les autorités publiques. Le plus souvent, les propos incriminés sont tenus ou relayés via les réseaux sociaux, mais pas seulement.
Dans les Bouches-du-Rhône, plusieurs mineurs qui ont refusé de participer à la minute de silence en hommage à Samuel Paty, le 2 novembre, tenant des propos favorables au terroriste et ont été placés en garde à vue.
A Marseille, c'est un adolescent de 14 ans, de nationalité afghane, scolarisé dans un collège du centre ville, qui a été mis en examen pour apologie du terrorisme pour des propos prononcés en classe lors de l'hommage à Samuel Paty. Selon La Provence, ce garçon de 14 ans se serait félicité de l'attentat contre le professeur de Conflans-Saint-Honorine, ajoutant qu'il «aurait fait pareil». Il a été placé sous «liberté surveillée préjudicielle», un processus éducatif visant à évaluer son évolution, avec «mesure judiciaire d’investigation éducative», confiée à la protection judiciaire de la jeunesse, a précisé à l'AFP la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Dans les Bouches-du-Rhône, ce sont sept cas qui ont été signalés au rectorat depuis la rentrée des classes du 2 novembre. Comme dans cette région, au niveau national, les mises en examen et la surveillance se multiplient. Un lycéen de 16 ans a par exemple été mis en examen à Vesoul (Bourgogne-Franche-Comté) pour ses propos sur un réseau social. A Poitiers, un demandeur d'asile afghan de 26 ans vient d'être condamné à 18 mois de prison assortis d'une interdiction définitive de fouler le sol français. A Toulouse également, deux hommes ont été également poursuivis pour menaces et apologie de terrorisme.
Enfin, depuis l'assassinat de Samuel Paty, près de 2 000 signalements ont été transmis à la plateforme Pharos, qui examine les contenus haineux en ligne en vue d'éventuelles ouvertures d'enquêtes.