Emmanuel Macron a annoncé le 5 novembre 2020 un doublement des forces contrôlant les frontières de la France, passant de 2 400 à 4 800, pour lutter contre la menace terroriste, les trafics et l'immigration illégale.
Ce doublement a été décidé «en raison de l'intensification de la menace» après les récents attentats, dont celui de Nice, a expliqué le chef de l'Etat à la frontière franco-espagnole au col du Perthus où «quatre unités mobiles» sont «en cours de déploiement».
Lutter contre l'immigration clandestine
Il a également plaidé pour «intensifier» la lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de trafiquants «qui, de plus en plus souvent, sont liés aux réseaux terroristes».
«Ma responsabilité est de protéger les Français. J’y consacre toute mon énergie depuis le 1er jour. La mobilisation de l’ensemble des acteurs de l'État est totale», a-t-il tweeté peu avant son intervention.
Arrivé à la mi-journée au col du Perthus, Emmanuel Macron s'est entretenu avec les policiers de la police aux frontières (PAF) qui contrôlent les véhicules entrant en France par l'autoroute ou la nationale qui le traversent. L'un d'eux lui a notamment fait la démonstration d'un drone surveillant les voies de passage et les sentiers frontaliers.
Accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et du secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune, il a par la suite visité le Centre de coopération policière et douanière (CCPD) du Perthus.
Quelque 35 000 véhicules passent tous les jours sur l'autoroute et la route qui franchissent le col, entre les villes du Perthus en France et de La Jonquera en Espagne.
L'Espagne est l'une des principales portes d'entrée des immigrés clandestins en France, qui arrivent par la côte en provenance d'Afrique du Nord. Plus de 4 000 migrants ont été refusés ces trois derniers mois dans le département des Pyrénées-Orientales, soit le double du nombre habituel, selon un responsable de la PAF. Une partie d'entre eux étaient des Algériens tentant d'entrer en France.