Jeudi 29 octobre
L'annonce d'un reconfinement national par Emmanuel Macron a été très mal reçue par les représentants des PME, inquiets pour leur survie. Côte politique, l'opposition fustige l'échec de la gestion de la crise sanitaire par le chef de l'Etat.
Mercredi 28 octobre
Selon les données publiées par Santé Publique France, et 36 437 nouveaux cas positifs confirmés ont été enregistrés depuis en 24h. Le taux de positivité des tests est de 18,6%, contre 4,5% début septembre. 244 personnes sont mortes ces dernières 24 heures à l’hôpital. Depuis le début de l'épidémie, 35 785 personnes sont mortes du Covid-19.
Le Premier ministre Jean Castex tiendra une conférence de presse le 29 octobre pour détailler ces nouvelles mesures restrictives : «Après m'être exprimé devant l'Assemblée nationale et le Sénat, je détaillerai demain devant vous les nouvelles mesures qui seront mises en place par le Gouvernement pour lutter contre la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19.»
La stratégie de tests de dépistage et de traçage des contacts sera redéployée «une fois le pic épidémique passé» et «ces outils doivent nous permettre de tenir jusqu'au vaccin», attendu «à l'été, nous disent les scientifiques», a déclaré Emmanuel Macron.
«Nous allons [...] mettre en place beaucoup plus de plateformes de tests à travers des innovations» tels que les tests rapides en 30 minutes, «nous devons collectivement déployer beaucoup plus massivement l'application TousAntiCovid» et l'isolement des personnes positives doit être «plus efficace», a détaillé le chef de l'Etat au cours de son allocution.
«Un plan spécial sera fait pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises», a indiqué le chef de l'Etat, ajoutant que les salariés et les employeurs «qui ne peuvent pas travailler continueront [...] à bénéficier du chômage partiel et nous compléterons par des mesures de trésorerie pour les charges, les loyers des prochaines semaines».
Emmanuel Macron a précisé que le travail pourrait continuer pendant le confinement : «vous pourrez sortir pour travailler.» «Partout où c'est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé», a-t-il poursuivi, expliquant que par rapport au premier épisode de confinement au printemps, «l'activité continuera avec plus d'intensité».
«Restez au maximum chez vous. Respectez les règles. La réussite dépend du civisme de chacune et chacun d'entre nous. Chaque heure compte», a déclaré le chef de l'Etat, précisant que le confinement durera a minima jusqu'au 1er décembre.
«Les bars et les restaurant seront fermés» a précisé Emmanuel Macron. Les visites dans les Ehpad et les maisons de retraite seront quant à elles autorisées en respectant les règles sanitaires.
«Certaines règles vont évoluer. Nos enfants ne sauraient être privés de contacts avec le système scolaire. Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés», a déclaré Emmanuel Macron. En revanche, les universités vont être fermées. Les cours se feront en ligne.
Pour sortir de son domicile, il faudra de nouveau fournir une attestation, a fait savoir Emmanuel Macron. Les seules sorties autorisées seront pour «se rendre au travail, à un rendez-vous médical, porter assistance, faire ses courses ou prendre l'air».
«Les réunions privées sont exclues», tout comme les rassemblements publics qui sont «interdits», a-t-il précisé.
Emmanuel Macron a annoncé le retour d'un confinement national à partir du vendredi 30 octobre. «J'ai décidé qu'il fallait retrouver, à partir de vendredi, le confinement qui a stoppé le virus. Tout le territoire national est concerné avec des adaptations pour les seuls départements et territoires d'Outre mer. Les écoles resteront ouvertes, le travail pourra continuer, les Ehpad et maisons de retraite pourront être visitées.», a-t-il déclaré.
Les frontières à l'intérieur de l'UE resteront ouvertes, mais, sauf exception, les frontières extérieures seront fermées, a ajouté le chef d'Etat.
«Quoi que nous fassions, 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre. Nous nous organisons pour y faire face», a soutenu Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a balayé la solution de l'immunité collective, estimant qu'elle ferait des centaines de milliers de morts : «Jamais nous ne laisserons mourir des centaines de milliers de citoyens, ce ne sont pas nos valeurs.»
«Dans ce contexte ma responsabilité est de protéger tous les Français», a soutenu le chef de l'Etat, assurant qu'il se devait de protéger à la fois les plus âgées et les plus jeunes. La «seconde vague sera plus meurtrière que la première», a assuré Emmanuel Macron.
Dans une allocution depuis l'Elysée, le chef de l'Etat Emmanuel Macron a jugé que les mesures prises jusqu'à présent étaient «insuffisantes» pour endiguer la pandémie. «Nous sommes submergés par l'accélération soudaine de l'épidémie [...] Nous sommes tous surpris en Europe par l'évolution du virus», a-t-il dit, estimant que le continent était «débordé par une deuxième vague».
Après avoir réuni son Conseil des ministres la veille sur «la dégradation massive, générale et largement inattendue que connaît l'Europe depuis plusieurs jours», Emmanuel Macron annonce, ce 28 octobre, les nouvelles mesures restrictives que va prendre le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. L'hypothèse qui semble la plus probable serait un confinement d'une durée de quatre semaines, c'est-à-dire jusqu'à la fin novembre, éventuellement renouvelable.