France

Toulouse : trois militantes arrêtées après avoir collé des caricatures du prophète Mahomet

Indignées par le récent attentat commis envers un professeur dans les Yvelines, trois militantes féministes ont été arrêtées en flagrand délit de collage d'une caricature de Mahomet à Toulouse dans le but d'exercer leur «droit au blasphème».

Le 19 octobre au soir à Toulouse, trois militantes féministes ont été arrêtées par la police alors qu'elles collaient une caricature réalisée par le dessinateur satirique de Charlie Hebdo Charb représentant un postérieur nu à côté de l'inscription : «Et le cul de Mahomet, on a le droit ?»

Exercer leur «droit au blasphème»

Trois jours après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) au cours duquel un enseignant a été décapité pour avoir montré une caricature du prophète de l'islam Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression, des militantes, armées de sceaux remplis de colle et de brosses, avaient pour ambition de coller un millier d'affiches «pour inonder le centre-ville de Toulouse» et exercer leur «droit au blasphème», selon l'AFP.

Interpellées par des passants curieux de la finalité de leur démarche, ou même agressifs, les militantes ne répondent pas ou très peu. «Il faut aller vite car ça reste une action risquée, on n'est pas là pour donner une conférence de presse», affirme à l'AFP l'organisatrice de l'action qui préfère garder l'anonymat.

«Un homme a été égorgé, en France, pour avoir montré des caricatures», a finalement lancé l'organisatrice de l'action auprès d'un Toulousain très insistant, selon la même source.

Une demi-heure à peine après le début de leur action, vers 20h, elles ont été interpellées rue de Metz et emmenées au commissariat pour «délit d'affichage sauvage», notamment sur des sites classés. Les gardes à vue sont toujours en cours ce matin, selon La Dépêche.

Charb avait été assassiné avec plusieurs autres dessinateurs emblématiques de Charlie Hebdo lors de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique le 7 janvier 2015.