Le 19 octobre 2020 sur Twitter, Gérald Darmanin a fait savoir qu'il allait demander la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), présenté par le ministre de l'Intérieur comme un «ennemi de la République», et au centre de l'attention depuis l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) au cours duquel un enseignant a été décapité le 16 octobre.
Interviewé le même jour sur Europe 1, Gérald Darmanin a précisé : «Nous avons décidé qu'une cinquantaine de structures associatives [...] verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l'Etat et plusieurs d'entre-elles, à ma proposition [...] se verront dissoudre en Conseil de ministres». Le CCIF, mais aussi BarakaCity, sont dans le viseur du ministre.
Après l'attentat qui a coûté la vie à Samuel Paty, plusieurs personnalités, comme la députée LREM Aurore Bergé, ont accusé le CCIF d'avoir participé à une «chasse à l'homme» contre le professeur de collège. Le CCIF avait annoncé porter plainte contre la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale.
Le 18 octobre, le CCIF a mis en ligne un tweet dans lequel il se dit la cible de menaces de mort. «Depuis hier, nous sommes la cible de menaces de mort et d’une campagne de haine qui exige la dissolution du CCIF. Devant autant de calomnies, d'une incroyable indécence compte tenu du contexte, notre équipe reçoit un soutien grandissant. Merci du fond du cœur», a-t-il fait savoir.
Dans le même temps, les mots-clefs «DissolutionCCIF» et «SoutienCCIF» se classaient toujours en tendance sur Twitter en France ce 18 octobre en attendant le Conseil des ministres du 21 octobre.