France

Gilets jaunes : jusqu'à six mois de prison ferme pour l'incendie d'un péage dans le Var en 2018

Quatre personnes ont fait l'objet de condamnations allant d'une peine de travaux d'intérêt général à six mois de prison ferme pour la dégradation et l'incendie d'un péage dans le Var en 2018, en marge de la mobilisation des Gilets jaunes.

Trois relaxes, une contravention, des travaux d'intérêt généraux et deux peines de prison allant jusqu'à six mois ferme ont été prononcés à Draguignan le 13 octobre à l'encontre de sept sympathisants des Gilets jaunes pour la dégradation et l'incendie d'un péage dans le Var en 2018.

Au tribunal correctionnel de Draguignan, qui a rendu son délibéré, les prévenus, âgés de 24 à 39 ans, cinq hommes et deux femmes, ont mis en avant l'effet de groupe et de l'alcool pour expliquer les circonstances dans lesquelles la gare de péage du Muy avait été ravagée par les flammes le soir du 24 novembre 2018, au deuxième samedi de protestation, après des heures de manifestation pacifique, a appris l'AFP de source judiciaire.

Trois Gilets jaunes relaxés

La représentante du parquet avait demandé la condamnation des sept prévenus. Finalement, trois ont obtenu la relaxe, l'un une contravention et un cinquième une peine de travaux d'intérêt général (TIG). Deux peines de prison ont été prononcées, l'une de huit mois de prison avec sursis assortie de TIG et l'autre de deux ans de prison dont 18 mois avec sursis à l'encontre d'un prévenu, qui avait déjà effectué de la détention provisoire pendant la procédure.

Ces deux personnes, une femme et un homme, également condamnés à une obligation d'indemniser la partie civile, ont été reconnus coupables de l'incendie qui avait ravagé une boutique du concessionnaire Escota. Ce dernier avait chiffré son préjudice à 457 000 euros pour la dégradation de l'échangeur et l'incendie de cette boutique, sans compter une perte de recettes d'environ 850 000 euros calculée pour la période du 24 novembre au 9 décembre 2018, a indiqué à l'AFP le cabinet parisien Versini-Campinchi, qui représentait ses intérêts.