France

Covid : Paris en «zone d'alerte maximale», les restaurants pourront rester ouverts sous conditions

L'exécutif a apporté de nouvelles précisions sur sa stratégie de lutte contre la pandémie de Covid-19 : Paris passe en «zone d'alerte maximale», mais les restaurants pourront rester ouverts dans ces zones avec un protocole sanitaire renforcé.

Nouveau tour de vis sanitaire dans la capitale : face à la progression de l'épidémie du Covid-19, Matignon a annoncé le 4 octobre au soir que Paris passait en «zone d'alerte maximale», synonyme de nouvelles restrictions. Mais les restaurants pourront rester ouverts avec un protocole sanitaire renforcé.

Les nouvelles «mesures contraignantes», qui concernent Paris mais aussi les trois départements de la petite couronne, entreront en vigueur le 6 octobre et seront détaillées le 5 octobre lors d'une conférence de presse à 11h30 par le maire de Paris Anne Hidalgo et le préfet de police Didier Lallement. Elles dureront au moins 15 jours et pourraient notamment entraîner la fermeture des bars et cafés. Les restaurants en revanche pourront rester ouverts, à Paris mais aussi partout en France, y compris à Aix-Marseille où ils avaient dû baisser le rideau il y a une semaine.

Le gouvernement suit l'avis du Haut conseil de santé publique, qui a validé le protocole sanitaire renforcé proposé par les professionnels du secteur afin de rester ouverts et qui sera applicable dans les zones d'alerte maximale ainsi que dans les zones d'alerte renforcée. Là aussi, les modalités de ce protocole seront détaillées lundi 5 octobre par les ministres compétents. Selon l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie des Bouches-du-Rhône, les restaurateurs devront notamment recenser leurs clients pour les contacter après coup en cas de besoin, garder 1,5 mètre entre chaque table et rendre obligatoire le paiement à table, mais aussi fermer leurs établissements à 22h. 

Nombre de personnes réduit dans les universités

Matignon a également annoncé que les salles ou amphithéâtres des universités ne pourraient, à partir du 5 octobre, être remplis qu'à 50% de leur capacité au maximum en zones d'alerte renforcée et maximale. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait déclaré avoir été «choqué» par les images d'amphis bondés. Anne Hidalgo a fait état le 4 octobre d'une situation «catastrophique dans les facs».

Enfin, et toujours pour faire face à un regain de circulation du Covid-19, le gouvernement a rappelé que le télétravail était «plus que jamais» privilégié dans ces mêmes zones.

Cette batterie de nouvelles mesures répondent à une dégradation de la situation sanitaire dans la capitale. «[Paris] a franchi, depuis plusieurs jours, les trois seuils qui correspondent à la zone d'alerte maximale et cette tendance s'est confirmée pendant le week-end», a rappelé Matignon.

Le taux d'incidence dépassait ainsi toujours la barre des 250 pour 100 000 habitants à Paris et le seuil critique des 100 chez les plus de 65 ans. Quant au taux d'occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19, il s'élevait lui aussi au-dessus du seuil d'alerte maximale de 30% en Ile-de-France, selon les chiffres de l'Agence régionale de santé (ARS). 

«Les chiffres sont là, ils pèsent lourd», a commenté Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS d'Ile-de-France, le 4 octobre sur Twitter. Anne Hidalgo, qui s'est entretenu tout au long de la journée avec le Premier ministre Jean Castex, a reconnu que la situation sanitaire était «très grave» dans la capitale.