La Nouvelle-Calédonie restera française : les électeurs néo-calédoniens ont voté majoritairement «non» (53,26%) au référendum d'autodétermination de ce territoire des Outre-mer.
Le «non» enregistre toutefois une baisse de plus de trois points par rapport au précédent scrutin, en 2018, selon les résultats définitifs.
L'écart se resserre avec les indépendantistes (46,74%), pour ce scrutin marqué également par une participation historique qui s'élève à 85,64% (+4,5 points).
Selon l'accord de Nouméa, signé en 1998, un troisième référendum est possible d'ici à 2022.
Macron accueille la victoire du non «avec un profond sentiment de reconnaissance»
Le président de la République Emmanuel Macron a déclaré accueillir la victoire du non «avec un profond sentiment de reconnaissance» et d'«humilité» lors d'une allocution solennelle à l'Elysée. «Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'Etat, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ces résultats avec humilité», a déclaré le dirigeant français.
«J'entends la voix de celles et ceux qu'anime la volonté de l'indépendance et je veux leur dire : c'est avec vous, ce n'est qu'ensemble que nous construirons la Nouvelle-Calédonie de demain», a-t-il ajouté, saluant «une participation exceptionnelle» et un «deuxième grand rendez-vous démocratique réussi malgré les conditions plus difficiles» à cause de la pandémie du Covid-19.
Le Premier ministre Jean Castex avait en outre indiqué cette semaine qu'il allait réunir «les acteurs politiques calédoniens au lendemain» du référendum.