Le tribunal administratif de Marseille a rejeté le 30 septembre le recours déposé notamment par des restaurateurs et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur contre l'arrêté imposant la fermeture totale pour 15 jours des bars et restaurants à Marseille et Aix-en-Provence.
L'avocat de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), premier syndicat patronal des cafés, hôtels, restaurants, Grégory Nicolaï, a annoncé dans la foulée de cette décision son intention de saisir le Conseil d’État.
«Le juge a préféré jeter les clients dans la rue avec tous les risques que ça représente, alors que nous voulions être les alliés de l'ARS [Agence régionale de santé] pour combattre le virus», a réagi de son côté Bernard Marty, président de l'Umih. «Nous nous réservons le droit d'aller plus loin sur le plan juridique, et pas seulement juridique», a-t-il ajouté.
Le principe de précaution a primé mais le monde économique restera uni tant que les bars et les restaurants resteront fermés
«Le principe de précaution a primé mais le monde économique restera uni tant que les bars et les restaurants resteront fermés, C'est une décision intolérable et incompréhensible qui fait de Marseille une ville morte», a estimé pour sa part Philippe Korcia, président de l'UPE 13 (Union pour les entreprises). «Je réinvite le président [Emmanuel] Macron à venir pour voir tout ce qui a été mis en place», a-t-il poursuivi.
L'arrêté, qui vise à enrayer la propagation du Covid-19 dans les deux seules villes de France métropolitaine placées jusqu'à maintenant par le gouvernement en zone d'alerte maximale, a pris effet dans la nuit du 27 au 28 septembre à minuit, et est applicable jusqu'au 11 octobre compris, même s'il prévoit une clause de «revoyure» huit jours après son entrée en vigueur.