France

Le président du groupe LR à l'Assemblée déplore une France «plus fracturée que jamais»

Damien Abad s'est inquiété d'une France «plus fracturée que jamais» et a vivement critiqué l'action du gouvernement face au coronavirus, à laquelle selon lui, on «ne comprend plus rien».

La France est «plus fracturée que jamais», a estimé le 29 septembre, s'exprimant auprès de la presse, le patron des députés Les Républicains (LR) Damien Abad, en pointant notamment la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, à laquelle «on ne comprend plus rien».

Il y a une grande nervosité sociale dans le pays, une grande inquiétude

«Il y a une grande nervosité sociale dans le pays, une grande inquiétude», a déclaré le député LR à la presse, en ajoutant être «très inquiet de voir que matin, midi et soir, on oppose les Français entre eux».

«On oppose les infirmiers aux restaurateurs, on oppose Paris à Marseille, on oppose les défenseurs de la cause animale aux éleveurs», a ajouté l'élu de l'Ain en référence aux tensions autour des mesures décrétées contre l'épidémie de Covid-19, ou aux oppositions entre le monde agricole et les militants du bien-être animal.

«On est en train d'antagoniser le pays, de le fracturer comme jamais», a poursuivi le dirigeant du groupe d'opposition, pointant «un fond d'injonctions contradictoires en permanence du gouvernement».

Damien Abad a par ailleurs invoqué l'épidémie de Covid-19 pour indiquer que les journées de travail des députés et sénateurs LR, initialement prévues à Nîmes du 7 au 9 octobre, allaient être réduites à un séminaire à Paris d'une demi-journée le 8.

Outre la situation sanitaire préoccupante dans le département, «on imagine mal les députés et les sénateurs partager des cocktails dînatoires ensemble», dans un contexte de restriction des réunions privées. Ce séminaire interviendra selon lui «à un moment politique-clé», peu après le discours du 25 septembre d'Emmanuel Macron sur le séparatisme. Le député a ajouté qu'une rencontre des parlementaires LR était envisagée en mai prochain à Nîmes, si la situation sanitaire le permet.

Le même jour, dans l'hémicycle, le président du groupe Les Républicains s'était livré à un réquisitoire contre l'action du Premier ministre dans la gestion de la crise sanitaire.