Après l'attaque au hachoir, le 25 septembre, près des anciens locaux parisiens de Charlie Hebdo, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin visitait une synagogue à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) afin de présenter son plan sécurité pour la fête juive de Yom Kippour (27 septembre).
Le ministre de l'Intérieur est là pour rappeler la réalité aux Français
Le ministre de l'Intérieur a estimé que les Français et leurs dirigeants avaient «peut-être […] collectivement» mis derrière eux la réalité du terrorisme islamique, deux jours après l'attaque au hachoir à Paris.
«Le ministre de l'Intérieur est là pour rappeler la réalité aux Français. Nous sommes dans une situation extrêmement critique, nous sommes en guerre contre le terrorisme islamique, et peut-être que nous l'avons collectivement un peu mis derrière nous», a-t-il admis.
J'ai demandé au préfet de police de Paris de renforcer la sécurisation d'un nombre de sites, y compris de sites qui peuvent être symboliques
Le ministre a tenu à ajouter sur Twitter que «le gouvernement n’a jamais baissé la garde face à la menace terroriste».
Son entourage a précisé à l'AFP en fin de matinée que le «nous» employé par le ministre se référait au «pays» qui, dans son ensemble, «avait peut-être estimé que la menace était moins forte grâce notamment à l'action des services de l'Etat».
Deux jours après l'attaque au hachoir qui a fait deux blessés graves devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, Gérald Darmanin a rappelé que 32 attentats ont été déjoués depuis trois ans. «C'est à peu près un par mois», a-t-il insisté.
«J'ai demandé au préfet de police de Paris de renforcer la sécurisation d'un nombre de sites, y compris de sites qui peuvent être symboliques», comme les anciens locaux du journal satirique, a-t-il annoncé. «Les juifs sont particulièrement la cible des attentats islamistes», a ajouté le ministre, évoquant 774 points (écoles, synagogues) «qui sont protégés» et plus de 7 000 policiers et militaires mobilisés le 27 septembre pour Yom Kippour.
Sur France 2, le 25 septembre, Gérald Darmanin déclarait qu'il avait «demandé au préfet de police de [lui] dire pourquoi [la police avait] sous-évalué la menace dans cette rue, la rue [Nicolas] Appert», située dans le XIe arrondissement de Paris.