France

Paris XIXe : tirs de mortiers d'artifice à proximité d'un parc pour enfants

Après des tirs de mortiers d'artifice dans le quartier de Belleville (XIXe arrondissement de Paris), les riverains confrontés aux affrontements entre bandes rivales d'adolescents expriment leur ras-le-bol.

La scène filmée depuis un balcon est devenue assez banale : 11 septembre, 19 heures, de jeunes garçons, décrits comme des adolescents dans des témoignages récoltés par le Parisien, se tirent dessus au mortier d'artifice dans une rue parisienne. Mais la proximité d'un parc pour enfants a alerté les riverains, «scandalisés», selon cette même source, qui cite un des témoins : «Dans un parc, maintenant, avec des enfants !»

La vidéo amateur, devenue virale sur les réseaux sociaux, a notamment été repérée par le compte Twitter du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) : 

Les habitants de ce quartier du Nord-Est parisien, Belleville (rue Rébeval, précisément) sont habitués aux nuisances, à en croire le journal francilien qui cite leurs nombreuses «récriminations» : «tapage nocturne, trafic incessant de cannabis dans les caves, insultes proférées envers tous ceux qui osent se plaindre» et la présence de «molosses» promenés par des ados de «15 ans, à peine».

L'ancien élu à la ville de Paris, Pierre Liscia, très critique de la gestion sécuritaire dans la capitale, déplore et s'interroge : «Après nos alertes au maire d'arrondissement et malgré la médiatisation de la situation, cela fait plusieurs jours que des bandes rivales du quartier Rébeval-Belleville s'affrontent au mortier en pleine journée, en toute impunité. Il vous faut un mort pour agir ?»

François Dagnaud, maire PS du XIXe, interrogé par Le Parisien, s'est limité pour sa part à commenter «une affaire dont il n'y a aucune trace», mais a déploré selon la même source : «Ne pas avoir le réflexe de composer le 17 est hélas symptomatique d'une perte de confiance des habitants. De leur résignation.»

Une riveraine interrogée par le journal a pourtant affirmé qu'elle ne comptait plus les fois où elle appelle le commissariat, avant de déplorer : «On a malheureusement l'impression que le problème est sans fin.»