France

Manuel Valls assure que son départ à Barcelone n'est pas un «abandon de la France»

L'ancien Premier ministre socialiste a donné une longue interview à BFMTV, dans laquelle il a notamment assuré que son départ à Barcelone n'était « pas un exil, pas un abandon de la France».

Dans une interview pour BFM TV, le 13 septembre, Manuel Valls est revenu sur son parcours politique en France. «La vie m'a donné la possibilité d'avoir des opportunités extraordinaires locales [et] nationales», déclare-t-il dans un premier temps.

L'ancien chef du gouvernement socialiste assure qu'il ne «se plaint pas» et qu'il n'a «pas d'amertume». Concernant son échec cuisant à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2017, il affirme ne pas regarder «le passé avec l'idée [qu'on l'a] empêché d'être président de la République». 

«C'est la vie tout simplement mais, ça n'a pas été facile», concède-t-il toutefois. Il avance d'ailleurs que son «départ pour Barcelone [...] n'est pas un exil, pas un abandon de la France». Manuel Valls avait assuré en septembre 2018, qu'il resterait à Barcelone «quoiqu'il arrive» après les municipales de 2019. 

L'ancien Premier ministre n'hésite en outre pas à soutenir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et à donner son avis sur l'insécurité en France : «Gérald Darmanin se situe dans cette volonté de combattre l'insécurité, j'espère qu'il aura le soutien et les moyens [...] pour réussir.» 

Il a également considéré qu'il fallait «interdire» les manifestations des Gilets jaunes en raison de la «casse» et des groupes «qui voulaient se faire un flic ou un gendarme». «C'est pour ça que je ne pense pas qu'on puisse parler de violences policières», a-t-il conclu.  

Manuel Valls exclut La France insoumise du camp républicain

Manuel Valls a aussi évoqué l'état de la gauche. Il considère que le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, «ne se situe pas dans le camp des républicains». Pour lui, aucune alliance n'est possible avec LFI vu qu'une partie d'elle «pactise avec les Indigènes de la République, avec les thèses racialistes».

Il critique de fait le point de vue de l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin qui ne regarde pas avec «effroi» La France insoumise et qui demande à Jean-Luc Mélenchon de «trouver les moyens pour contribuer à l'arrivée au pouvoir et à l'exercice des responsabilités». Refaire une gauche plurielle avec LFI en son sein ? Très peu donc pour Manuel Valls : «Il se fout de la gueule du monde, ce n'est pas le sujet. On ne peut plus avec cette gauche-là.»