France

Associant «singe» et «nègre», Nicolas Sarkozy fait polémique

Nicolas Sarkozy s'est heurté au silence gêné de ses interlocuteurs dans l'émission Quotidien. Il s'est en effet retrouvé livré à lui-même lors d'une digression au cours de laquelle il a dressé un parallèle entre «singe» et «nègre».

Invité à l’émission Quotidien, diffusée le 10 septembre, pour parler de son ouvrage Le temps des tempêtes, paru en juillet 2020 aux éditions de l’Observatoire, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy s'est livré à une singulière association d'idées entre le mot «singe» et le terme «nègre», qu'il n'a pas lui-même prononcé mais auquel il a fait référence en évoquant une récente polémique.

Moment de solitude, gêne des interlocuteurs

«Cette volonté des élites, qui se pincent le nez, qui sont comme les singes, qui n’écoutent personne... Je ne sais plus si on a le droit... On a le droit de dire "singe" ?», a tout d'abord tâtonné l'ancien chef d'Etat, recherchant visiblement du regard un soutien chez ses interlocuteurs, en vain, avant de poursuivre : «Parce qu'on n'a plus le droit de dire... On dit quoi maintenant, "les dix petits soldats" ? Oui... ça... Elle progresse la société...», dans un silence gêné autour de la table. C'est finalement en accrochant Yann Barthes du regard que Nicolas Sarkozy a trouvé laborieusement une porte de sortie à sa digression, tentant tant bien que mal de faire confirmer à son interlocuteur la polémique à laquelle il venait de faire référence, celle liée au roman d'Agatha Christie dont le titre français «Dix petits nègres», a récemment été rebaptisé «Ils étaient 10». «On a peut-être le droit de dire "singe" sans insulter personne», a enfin conclu l'ancien chef d'Etat français.

La séquence a rapidement été partagée sur les réseaux sociaux où elle a donné lieu à une avalanche de réactions, parmi lesquelles de nombreuses remontrances visant directement Nicolas Sarkozy. Ainsi que le rapporte Ouest France, si certains évoquent un hypothétique retour politique de l'ancien président de la République, celui-ci a, durant la même intervention, assuré qu’il ne ferait «plus de politique quotidienne, partisane», affirmant que cette période de sa vie était derrière lui.