France

«Inqualifiable» : la vidéo d'une jeune femme agressée scandalise Marlène Schiappa

Les images de la jeune femme, lynchée par un individu, ont fait le tour des réseaux sociaux. Marlène Schiappa a fait part de sa consternation. Deux mineurs ont été placés en garde à vue.

Sur une vidéo de 40 secondes publiée sur les réseaux sociaux le 8 septembre, relayée notamment par le syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), on peut voir un jeune homme frapper une fille à coups de poing et de pied, même lorsque celle-ci se trouve au sol. La scène s'est déroulée devant un collège de Reims et a suscité l'émoi.

La jeune femme se relève avant d'être remise à terre par son agresseur. A de nombreuses reprises, il la gifle, écrase sa tête à coups de pied et de poing. Autour d’eux, plusieurs personnes restent sans réaction. Derrière la caméra, on entend des rires et des «Nabil arrête». A la fin de la vidéo, une personne semble approcher pour s'enquérir de l'état de la santé de la jeune femme gisant au sol.

Après avoir pris connaissance des faits, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, s’est indignée sur Twitter le 8 septembre : «La vidéo violente de l’agression d’une jeune fille qui circule sur les réseaux est inqualifiable !»

Le lendemain, elle a fait savoir sur le même réseaux social que «les enquêteurs [avaient] pu identifier, interpeller et placer en garde à vue à la fois l’auteur présumé de la diffusion de cette vidéo et l’auteur présumé des violences. Merci aux policiers de ne rien laisser passer». Elle a également exprimé son «soutien total à cette jeune fille courageuse».

Le SICP a lui aussi tweeté suite à l’annonce du placement en garde à vue de l’auteur présumé des violences : «Une bonne nouvelle. Réactivité et célérité des enquêteurs. Le dénommé Nabil n’a qu’à bien se tenir.»

Selon l'AFP citant le procureur de Reims, deux mineurs ont été placés en garde à vue et une enquête pour «violences aggravées» et «enregistrement et diffusion de faits de violences aggravées» a été ouverte.