France

«L’ancien monde qui recommence» : le déplacement en avion de Jean Castex irrite les écologistes

Le Premier ministre Jean Castex s'est rendu à Châlons-en-Champagne en avion, soit 36 minutes de voyage, et ce alors que le gouvernement souhaite interdire les vols courts en France. «C’est l’ancien monde qui recommence», se désole EELV.

Pour se rendre à Châlons-en-Champagne le 4 septembre, à moins de 200 kilomètres de Matignon, le chef du gouvernement Jean Castex a opté pour un déplacement en avion. Parti de Villacoublay à 8h25, le Premier ministre a atterri 36 minutes plus tard à l’aéroport de Paris-Vatry et terminé son trajet en voiture, selon le quotidien régional L'Union. Une fois sa visite officielle terminée, il est rentré à Paris avec le même mode de transport dans l'après-midi, entraînant la colère de certains représentants écologistes locaux.

Si l'information peu paraître anodine, elle met toutefois le gouvernement face à ses contradictions. Fin juin, le secrétaire d'Etat aux Transports avait en effet annoncé la suppression des vols domestiques dont le trajet peut se faire en train en moins de 2h30. Or le 4 septembre, autant à l'aller qu'au retour, un TER permettait au chef du gouvernement de se rendre à destination en un peu plus d'1h30.

De quoi irriter le groupe Europe Écologie Les Verts (EELV) de la Marne qui n'a pas manqué de souligner le fossé qu'il existe entre le discours et les actes du gouvernement. «Les Premiers ministres passent et les mauvaises habitudes restent. Jean Castex qui vient en avion, alors qu’une alternative ferrée existe à une heure de Paris en TGV ou une heure et demie en TER… c’est l’ancien monde qui recommence et vient nous vendre son plan de relance, un plan incohérent et en trompe-l’œil sur la transition écologique», ont-ils ainsi dénoncé dans des propos rapportés par L'Union.

Cité par le quotidien, Matignon a pour sa part expliqué que l’avion avait été privilégié sur ce déplacement pour «des raisons de sécurité spécifiques» et «de rapidité». Et d'assurer qu'à «chaque fois que c'est possible», le Premier ministre prend le train.