Une poignée de militants – pour la plupart des syndiqués CGT, des étudiants et des membres de La France insoumise – ont manifesté le 5 septembre devant un Monoprix à Paris. La protestation, intitulée les «samedis de la colère» se déroule certains samedis, devant les Monoprix d'Ile-de-France.
En effet, dans un communiqué, les manifestants estiment que la prime de 1 000 euros promise durant le confinement par l'ancienne ministre du Travail, Muriel Pénicaud, pour les salariés qui se rendaient sur leur lieu de travail, a été réservée à certains et non distribuée aux plus précaires : «Les entreprises de la grande distribution [...] mettent en place des critères restrictifs [...] les jeunes et les contrats précaires sont les grands oubliés de cette prime.»
Durant la mobilisation du 5 septembre, l'élue La France insoumise de Paris, Danielle Simonnet, a tenu à montrer sa solidarité. Dans une vidéo, elle a dénoncé le cas d'un caissier qui, «parce qu'il a subi un arrêt de travail à cause du coronavirus, n'a pu obtenir un volume horaire suffisant et ne percevra [donc] pas la prime Covid».
Les syndiqués de la CGT et les manifestants contestent également le projet Socrate, une opération qualifiée de «régression sociale», qui viserait à faire des salariés des employés polyvalents multitâches, pour «travailler plus pour le même salaire». Interviewé par notre reporter sur place, un boucher dénonce ainsi le fait qu'il se retrouvera prochainement «à aller faire les fruits et légumes, la caisse, les rayons surgelés [pour réduire] la masse salariale et les effectifs».
Selon un tract, la prochaine mobilisation aura lieu le 9 septembre, pour «une action coup de poing» lors de l'inauguration d'un Monoprix à Montparnasse.