France

«Ça ne me dérangerait pas de l’utiliser» : Schiappa commente l’emploi du terme «ensauvagement»

Sur le plateau de France Inter, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté est revenue sur l'utilisation du mot «ensauvagement» par Gérald Darmanin. Avouant qu'elle aurait pu elle aussi l'utiliser, elle a défendu son ministre de tutelle.

Présente dans la matinale de France Inter le 31 août, Marlène Schiappa, désormais ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et chargée de la Citoyenneté depuis la nomination de Jean Castex début juillet, a donné son point de vue sur l’emploi du terme «ensauvagement» par son ministre de tutelle.

«Je crois que c’est le rôle du ministre de l’Intérieur d’avoir des mots forts et d’être offensif. S’il y a bien une personne en France dont on attend qu’elle regarde la situation avec lucidité et qu’elle soit combative c’est le ministre de l’Intérieur», a-t-elle déclaré sur les ondes de la radio publique, avant d’enfoncer le clou : «Je crois qu’il a tout à fait raison de l’utiliser et ça ne me dérangerait pas de l’utiliser non plus.»

Sécurité : la faillite du quinquennat Macron ? Pas pour Marlène Schiappa

Relancée par la journaliste Léa Salamé sur le bilan du quinquennat Macron concernant la sécurité, qualifié récemment par certains à droite, dont le président du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR), d’«immense faillite», ou encore, comme le sénateur Bruno Retailleau (LR), de «trou noir du quinquennat», la ministre déléguée s’est défendue : «Je ne crois pas qu’il y ait un angle mort puisque justement on voit que le récent ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est extrêmement actif et tout le monde lui reconnait cela.»

«Il est justement sur le terrain pour faire en sorte que les paroles et les actions se concrétisent. On met davantage de moyens sur la sécurité qui est clairement une priorité de la rentrée. Le président de la République et le Premier ministre m’ont dit et d’ailleurs ce sera l’un des points principaux du séminaire gouvernemental du 9 [septembre]», a-t-elle encore fait valoir.

Marlène Schiappa a enfin insisté sur la volonté gouvernementale «d’avoir des résultats» : «Et pour cela on passe par d’avantage de moyen avec un milliard en plus par exemple», explique-t-elle. «Ce sont davantage de recrutements et c’est 2 300 véhicules neufs pour les commissariats et gendarmeries. Ca peut paraître anecdotique mais quand vous êtes policer ou gendarme et que vous avez une voiture qui démarre pas c’est problématique», a-t-elle conclu.

Dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro le 24 juillet, le ministre de l'Intérieur avait évoqué «l'ensauvagement d'une certaine partie de la société», provoquant de nombreuses réactions aussi bien dans l'opposition qu'au sein du gouvernement. En effet, s'exprimant une semaine plus tard sur BFMTV, le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, avait lui commenté : «Je ne suis pas à l'aise avec ce terme. C'est un terme que je n'aurais pas choisi.»