France

Rentrée scolaire : la préparation du ministère de l'Education nationale pose question

Alors que la rentrée scolaire se tiendra le 1er septembre, de nombreuses interrogations subsistent chez les médecins et enseignants quant à la préparation du ministère de l'Education nationale face à l'épidémie de coronavirus.

Alors que le retour en classe de quelque 12,4 millions d'élèves est prévu pour le 1er septembre, le ministère de l'Education national se prépare à une année scolaire dans un contexte d'épidémie du coronavirus. Cette rentrée est aussi placée sous la menace d'un durcissement des consignes sanitaires tandis que  certaines questions demeurent quant à la préparation du ministère.

Dans un entretien paru le 30 août sur le site de France Inter, Claire Krepper, secrétaire générale du syndicat d'enseignants SE-UNSA a estimé que «l’école n’est pas totalement prête pour faire face à l’épidémie car le protocole n’est arrivé que jeudi soir [le 27 août] très tard. La rentrée était déjà préparée et les enseignants n’ont pas envie de tout remettre à plat à la dernière minute».

Un constat partagé par un collectif de professionnels de santé, le 29 août. Dans une tribune parue dans Le Parisien, les médecins ont estimés que le protocole sanitaire prévu par l'Education nationale pour les écoles «ne protège ni les personnels ni les élèves et leurs familles», a estimé le 29 août un collectif de médecins, appelant à durcir les précautions à trois jours de la rentrée.

Des réactions qui font écho à ceux de Carla Dugault le 20 août, coprésidente de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves). Elle avait déclaré lors d'un entretien avec RT France : «A moins de 15 jours de la rentrée scolaire, nous n’avons toujours pas d’information sur l’évolution du protocole sanitaire. Ce n’est pas sérieux. Nous mettons les familles et les enfants dans une situation d’angoisse, de questions sans réponse».

Le gouvernement tente de rassurer

Jean-Michel Blanquer a assuré le 31 août en Mayenne que «normalement, il ne manquera pas d'enseignants dans les classes» le 1er septembre, jour de la rentrée dans des propos rapportés par l'AFP.

«C'est une rentrée qui est bien préparée», a affirmé le ministre de l'Education nationale à l'issue d'une séance de soudure dans un atelier du lycée professionnel Pierre et Marie Curie de Château-Gontier.

Le ministre a ajouté que «les concours ont pu se tenir, les recrutements ont pu se faire». «Je n'ai pas d'inquiétude sur ce point, d'autant plus qu'on a des moyens de remplacement pour les quelques professeurs qui, parce qu'ils ont été définis comme vulnérables par leur médecin, ne pourront pas être là». Selon lui, «il pourra y avoir quelques exceptions mais pour l'essentiel, la rentrée scolaire sera aussi normale que possible».

Le masque sera aussi obligatoire pour les collégiens et les lycéens mais la distanciation physique ne sera plus obligatoire quand elle n'est pas matériellement possible, tout comme la limitation du brassage entre classes et groupes d'élèves, qui est simplement «recommandée».

Emmanuel Macron demande aux élèves de respecter «les gestes barrières»

Masqué, Emmanuel Macron a adressé aux élève dans une vidéo postée sur Instagram ses vœux pour une bonne rentrée qu'il a qualifiée d'«un peu particulière», en leur demandant de respecter le port du masque et les gestes barrières.

«C’est une rentrée un peu particulière, parce que le virus est toujours là et qu’il faut vous protéger», souligne-t-il. «Donc je compte beaucoup sur vous, dès demain matin, pour appliquer les gestes barrières, le port du masque et tout le reste».

Il a également remercié «tous les enseignants de France pour leur mobilisation à cet égard» en exprimant un espoir que la rentrée va permettre de «raccrocher» toutes celles et ceux qui pendant des mois se sont tenus loin de l’école depuis le confinement.