«Nous faisons tout pour éviter le reconfinement» même s'il n'est pas «totalement» exclu, a expliqué Emmanuel Macron le 28 août lors d'une séance de questions-réponses hors micro avec des journalistes, dont une de France Info, à l'invitation de l'Association de la presse présidentielle.
«Je n'aurais pas beaucoup appris de ce que nous venons de vivre depuis huit mois pour vous dire que je l'exclus totalement», a analysé le président de la République, tout en admettant que le confinement «est la mesure la plus fruste pour lutter contre un virus, la chose la plus simple qu'on a faite dès le Moyen-Âge».
Pour éviter de revenir à la situation du mois de mars, Emmanuel Macron a appelé les Français à être «collectivement très rigoureux». Un discours d'une teneur similaire aux propos tenus par son Premier ministre la veille. «Le virus progresse sur tout le territoire français», avait déclaré le 27 août au matin Jean Castex, lors d'une conférence de presse avec les ministres des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Le chef du gouvernement a constaté une «recrudescence incontestable de l'épidémie» en France, avec «39 cas positifs pour 100 000, soit quatre fois plus qu'il y a un mois». «L'épidémie regagne du terrain, et c'est maintenant qu'il faut intervenir», avait-il martelé.
Alors que l'obligation du port du masque se généralise, le chef du gouvernement a d'ores et déjà assuré que des «plans de reconfinement», «territoriaux ou globaux», étaient «prêts». Anticipant l'éventualité d'une grave rechute de la situation, il a assuré que le «système hospitalier [était] prêt aussi à une éventuelle nouvelle vague de patients, en terme de lits, masques, médicaments, réanimateurs».