France

La classe politique condamne les violences en marge du match PSG-Bayern

«Sauvagerie», «actes barbares» : ministres, députés et têtes de parti se disent peu surpris des violences qui ont embrasé la capitale après la défaite du Paris Saint-Germain en finale de Ligue des champions, mais demandent néanmoins justice.

La classe politique réagit, choquée, aux violences qui ont suivi la défaite du Paris Saint-Germain en finale de Ligue des champions face au Bayern de Munich dans la nuit du 23 au 24 août. Les espoirs de victoire douchés, la capitale française s’est embrasée durant quelques heures. Voitures brûlées ou cassées, véhicules de polices attaqués, descentes de quad sur les Champs-Elysées, tirs de mortiers d’artifice…

Pour disperser les foules, la police a usé de gaz lacrymogène et de LBD, a constaté une journaliste de l’AFP.

La préfecture recense 148 interpellations pour «dégradations, violences ou jets de projectiles» sur les forces de l’ordre, en plus de 404 verbalisations pour non port du masque sur secteur de port obligatoire.

Une «sauvagerie» qui, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a fait 16 blessés parmi les policiers. Ce dernier fait état de «12 magasins attaqués, une quinzaine de véhicules dégradés». Il remercie sur Twitter les forces de l’ordre de leur intervention.

Le garde des Sceaux Eric Dupont Moretti a regretté le «déshonneur» fait au maillot du PSG, pourtant symbole de «fierté». Il promet, sur le même réseau social, que la justice sera «vigilante» et que le parquet de Paris «traduira devant la juridiction les auteurs de ces exactions sur les Champs-Elysées».

La réaction de Roxana Maracineanu, ministre des Sports, se veut plus douce. Celle-ci a avoué, interrogée par RMC, avoir beaucoup redouté cette soirée. «On a ouvert le Parc des princes pour pouvoir permettre aux Français, aux Parisiens, de suivre ce match dans un protocole sanitaire déjà défini à l’avance. Néanmoins c'est un match de football avec des supporters jeunes, passionnés, qui étaient vraiment très heureux de ce parcours de l’équipe qu’ils soutiennent toute l’année.»

«Révoltant. Ces barbares ne sont pas la France», a tweeté dans un tout autre style le député Les Républicains (LR) Eric Ciotti, voyant dans l'issue du match une simple occasion de s’adonner à des violences. «Victoire ou défaite, tout est prétexte à casser.»

Le déroulement de la soirée n'étonne pas Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, et conseiller régional du Grand Est. «Comme prévu la racaille a déchaîné hier soir sa sauvagerie aux Champs-Elysées notamment.» Il demande, toujours sur Twitter, un «grand ménage». 

Gilbert Collard, député européen Rassemblement national (RN) siégeant au sein du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement, a pointé sur le réseau social le manque de réaction de l’Etat : «Encore une fois, le gouvernement est à la ramasse et les Français trinquent...»

La faute revient en partie à l'Etat pour Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et Président du parti Debout la France. «Malheureusement, voilà le résultat des années de lâcheté de l'Etat. On ne peut plus rien célébrer sans assister aux violences de voyous qui se croient tout permis et qu'on laisse tout faire», a-t-il tweeté.