France

Palavas-les-Flots : des commerçants excédés par les violences de vacanciers

D'après Le Midi libre, plusieurs commerçants de Palavas ont fermé le rideau le 21 août au soir. Ils entendaient protester contre les nombreux incidents qui émaillent la station balnéaire.

Les commerçants de la ville balnéaire de Palavas-les-Flots (Hérault) n'en peuvent plus : ils dénoncent les violences qui s'y déroulent depuis plusieurs semaines. La dernière scène, dont une vidéo a été publiée par le Le Midi libre le 21 août, a été certainement la goutte qui fait déborder le vase. D'après le quotidien régional, «plusieurs bagarres ont éclaté sur la rive gauche du Lez, rue Saint-Roch, entre des jeunes vacanciers issus de la banlieue parisienne et certains commerçants dans une ambiance surchauffée».

Toujours selon Le Midi libre, un policier aurait même été frappé et les forces de l'ordre auraient eu bien du mal à «rétablir le calme».

Excédés, plusieurs commerçants de Palavas «ont baissé le rideau en fin d’après-midi et manifesté une nouvelle fois dans les rues et devant le poste de la police pour dénoncer cet "abandon" des pouvoirs publics». Dans la soirée, ils ont ensuite mis sur pied une opération «ville morte».

Le journal précise que depuis juin, la station balnéaire est marquée par des incidents et «"run" sur le front de mer», avec notamment un adolescent de 13 ans poignardé à la fête foraine.

Des habitants de Palavas-les-Flots avaient déjà manifesté le 7 août «contre la délinquance, la racaille et l’insécurité», demandant notamment plus d'effectifs de police. Ils étaient environ 300 personnes selon une journaliste de France Bleu Hérault.

Ça n'existait pas auparavant !

Interrogé par Marianne le 21 août, un collectif de riverains s'est ainsi monté pour dénoncer les pratiques : «Jeunes vacanciers déambulant ivres dans les rues, fumeurs de chicha, consommateurs de protoxyde d'azote (un gaz hilarant) aux abords des plages, chauffards roulant à tombeau ouvert au volant de leurs grosses cylindrées». Contacté par l'hebdomadaire, un commerçant alerte : « Il y a eu des rodéos, des coups de couteau, des cambriolages. Hier, toutes les voitures d'un parking ont été rayées. Ça n'existait pas auparavant !»