L'appel avait été relayé par Le Midi Libre : des habitants de Palavas-les-Flots (Hérault), excédés par les rodéos et les incivilités, appelaient à une «marche pacifique», le 7 août à 19h devant la station de police municipale, «contre la délinquance, la racaille et l’insécurité».
Au quotidien méridional, le créateur du collectif à l’origine de la manifestation expliquait : «On va faire comme les politiques. On va distribuer des flyers sur les marchés pour rassembler un maximum de personnes. L’objectif, c’est de faire une très grosse action, pacifique et sans violence, une action qui marque les esprits.»
De même source, les Palavasiens souhaitant cette mobilisation avançaient, sur une page Facebook, les revendications suivantes : «Plus de sécurité, plus d’arrêtés et plus d’effectifs de police.»
«Palavas défend son village ! Stop à la délinquance !»
Le 7 août, la mobilisation était bel et bien au rendez-vous, rapporte notamment la journaliste de France Bleu Hérault Claire Moutarde, qui a estimé à 300 le nombre de manifestants.
Nous sommes contre les incivilités, agressions, rodéos, cambriolages, chichas, protoxyde d'azote, déchets, tapages...
Sur une photographie publiée par la journaliste, on peut voir des participants à la marche déployer une banderole indiquant : «Palavas défend son village ! Stop à la délinquance ! Nous sommes contre les incivilités, agressions, rodéos, cambriolages, chichas, protoxyde d'azote, déchets, tapages...»
L'association étudiante de droite La Cocarde a également relayé des images de la marche, en y apportant son soutien : «Espérons que cette forme de résistance se diffuse et soit le début d'une véritable RÉVOLTE populaire ! C'est un pas vers la liberté», a-t-elle tweeté.
Marine Le Pen apporte son soutien aux Palavasiens contre les «racailles»»
Pour le maire Les Républicains de Palavas-les-Flots, Christian Jeanjean, le déconfinement pourrait expliquer la hausse des incivilités dans la ville. «L'année 2020 ne peut se comparer à aucune saison», a-t-il ainsi estimé sur BFM TV. «C'est pas le Palavas qu'on a l'habitude de connaître mais il faut le supporter, on n'y peut rien, la police municipale fait ce qu'elle peut», a ajouté Christian JeanJean, poursuivant : «On est quand même dans un pays de liberté, on est dans le pays de la démocratie, il faut aussi en tenir compte. Nous faisons fermement le nécessaire mais il faut que la vie se passe et que jeunesse se passe aussi.»
Du côté des responsables politiques, la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a exprimé son soutien «aux habitants de Palavas-Les-Flots qui en ont assez que des racailles dégradent tous les jours leur cadre de vie». Et d'ajouter : «Face à l’insécurité, au laxisme judiciaire, aux mots jamais suivis d’effets d’une classe politique impuissante, place au sursaut populaire !»
De même, l'eurodéputé siégeant avec le RN Thierry Mariani a appelé à encourager les «soulèvements populaires» de ce type, «contre [l']explosion de la délinquance». «Les Français veulent que la peur change de camp et qu'on mette au pas les racailles !», a martelé le président du mouvement La droite Populaire.