Une scène surréaliste a eu lieu le 31 juillet à la base de loisirs d'Etampes (Essonne), où plus de 200 jeunes ont été impliqués dans une bagarre, comme le rapporte Le Parisien. La police a dû intervenir pour rétablir le calme. Encerclée, elle a fait usage de gaz lacrymogènes.
Une vidéo de la bousculade a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit, derrière le grand toboggan rouge, un groupe de jeunes se poussant les uns sur les autres et, dans une autre vidéo, au moins un jeune se faire malmener. Une scène venue gâcher la détente des plus de 1500 personnes, dont de nombreux enfants, venus profiter de la fraîcheur de la piscine sur fond de température caniculaire.
Certains policiers se sont fait menacer de mort, d'autres ont reçu des coups
«Les soucis ont commencé vers 18 heures entre deux groupes. Apparemment, l'un accusait l'autre de vol», a expliqué Gérard Hébert, le président du syndicat mixte de la base de loisirs au Parisien. Alors que certains étaient «quelque peu alcoolisés» d'après le quotidien francilien, il y a eu un début de bagarre. «Nos médiateurs et agents de sécurité sont intervenus et nous avons appelé la police», a ajouté Gérard Hébert.
Jeunes femmes outrageusement draguées, familles dérangées
Arrivées sur place, les forces de l'ordre, parmi lesquelles la police nationale, la police municipale et la gendarmerie, se retrouvent rapidement encerclées par près de 200 jeunes, toujours selon Le Parisien. Pour disperser la foule qui les encerclait, les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogènes. «C'était une situation complexe car de nombreuses familles étaient présentes, il fallait faire très attention à eux. Mais nous n'avions pas d'autre choix, certains policiers se sont fait menacer de mort, d'autres ont reçu des coups», a expliqué une source policière au quotidien.
Tout serait parti d'un portable volé. «Il y avait énormément de monde et le service de sécurité était débordé. Les jeunes, chauffés par le soleil, ennuyaient les familles présentes les obligeant à quitter les lieux, et draguaient outrageusement les jeunes femmes», détaille encore cette source.
Le calme a été rétabli vers 19h30. «Même si les vidéos sont impressionnantes, il n'y a eu aucun dégât, personne n'a été blessé, ce n'était pas non plus un règlement de compte comme j'ai pu le lire. Tout s'est bien terminé», tempère toutefois le président de la base de loisirs auprès du Parisien.
Cet événement a été condamné par la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (LR). «Les violences qui ont eu lieu sur l’Ile de loisirs d’Etampes sont inacceptables. Une plainte sera déposée. Et le vice-président Patrick Karam se rendra sur place demain pour évaluer les besoins de forces de sécurité supplémentaires et les transmettre au ministère de l’Intérieur», a-t-elle écrit sur son compte Twitter le 1er août.
De son côté, son vice-président Patrick Karam (LR) ne décolère pas. Accusé de «blabla» et de gesticulation politique par une internaute sur le même réseau social, il a expliqué ces heurts par un désengagement toujours plus important de l'Etat en matière sécuritaire, selon lui : «La sécurité est notre priorité absolue avec un investissement colossal depuis 2016, la vidéoprotection, des drones de surveillance, un renforcement des clôtures, des agents de sécurité plus nombreux. Mais l'Etat qui en a profité pour se désengager doit se réinvestir.»