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«Tire, j'ai rien à perdre» : une femme armée maîtrisée par la police municipale à Nice

Une femme, vraisemblablement déséquilibrée mentalement, a pointé son arme sur des policiers municipaux niçois. Tirant trois coups en l'air, elle leur a demandé de la tuer, avant d'être rapidement maîtrisée.

La scène a duré quelques minutes : place Saetone, dans le centre ville de Nice (Alpes-Maritimes), en tout début d'après-midi du 12 août, une femme au crâne rasé a braqué une arme vers des policiers municipaux. Après avoir tiré trois coups de feu en l'air, elle a rapidement été maîtrisée par les forces de l'ordre.

Tire, j'ai rien à perdre

Selon France Bleu, cette femme, âgée de 41 ans, ne dispose vraisemblablement pas toutes de ses facultés mentales. «Tire, j'ai rien à perdre», aurait-elle lancé aux policiers, selon un restaurateur de la place. Elle a été très rapidement maîtrisée par un policier municipal. Son arme de type Beretta était un pistolet contenant des cartouches à blanc. 

France bleu rapporte qu'après son interpellation et son transfert à la caserne Auvare, la femme a été examinée par un expert psychiatre qui lui a délivré un certificat médical pour «une hospitalisation d'office en psychiatrie, son état n'étant pas compatible avec la tenue d'une garde à vue». 

Le maire de Nice Christian Estrosi a salué le courage des policiers en postant une des vidéos de l'interpellation mise en ligne sur les réseaux sociaux. «Grâce à leur sang froid, leur courage et leur expérience nos policiers municipaux ont réussi à neutraliser une femme armée et ont permis d’éviter une issue dramatique. Je suis fier des hommes et des femmes de notre police municipale», a écrit l'édile sur Twitter.

Le ministre de l'Intérieur a lui aussi félicité les forces de l'ordre. «Je salue les agents de la police municipale de Nice qui ont fait preuve d’un sang froid et d’un professionnalisme exemplaire en interpellant un individu armée en plein centre-ville de Nice cet après-midi. Fier de ces femmes et de ces hommes engagés, au quotidien, pour la sécurité des Français», a souligné Gérald Darmanin, toujours sur Twitter.

Selon Nice Matin, Alain, le chef du poste de police municipale venait de donner des consignes à ses hommes qui partaient en patrouille à pied. Alors qu'il refermait la porte, il a entendu les coups de feu. «J’ai rouvert, sorti mon arme. Je me suis mis en position de tir pour protéger l’accès du poste de police», raconte le policier au quotidien régional. Il ordonne alors à la forcenée de jeter son arme tandis que la patrouille pédestre s’était mise à l’abri non loin derrière des véhicules. Rapidement, Alain se jette sur la femme qu'il maîtrise sans difficulté. Il est rejoint dans la foulée par ses collègues.

Je suis vraiment content de ne pas lui avoir enlevé la vie

Lors de son transfert dans une cellule, la jeune femme, prénommée Aïssa selon le quotidien, a présenté ses excuses à Alain. «Elle m’a parlé normalement. On avait l’impression qu’elle reprenait ses esprits, qu’elle redescendait», précise le policier, toujours auprès de Nice-Matin, soulagé de ne pas avoir dû l'éliminer. «Je suis vraiment content de ne pas lui avoir enlevé la vie. Les plus jeunes ont pu voir que dans ce genre de situation, il est primordial de rester calme»conseille Alain, fort de 38 ans d'expérience dans la police.

La jeune femme peut être poursuivie pour violences avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique. Le parquet a demandé qu’elle soit examinée par un psychiatre pour établir si elle est responsable ou non de ses actes.