Selon une enquête du Parisien, les agents de la DGSE interpellés à Créteil le 24 juillet et mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire en bande organisée» ont affirmé aux enquêteurs avoir agi dans le cadre de leurs fonctions.
Toujours d'après Le Parisien, les «protagonistes» connus de cette affaire encore opaque seraient «trois espions, un expert en faux documents, un spécialiste de la sécurité», et la victime une «psychothérapeute, maître en hypnose et spécialiste du coaching en entreprise».
Une voiture volée, un 9 mm...
Dans la nuit du 23 au 24 juillet, relate le quotidien régional, les deux jeunes membres du «service action» de la DGSE interpellés par la suite auraient volé une voiture porte de Vincennes en brisant une de ses vitres.
Ils se seraient ensuite dirigés à Créteil, à l'adresse de leur cible, une quinquagénaire exerçant la profession de coach-hypnotiseuse. Signalés par un voisin comme «rôdeurs», les deux hommes ont ensuite été interpellés aux alentours de 8h20 par la police.
Ces derniers ont retrouvé dans le véhicule «des gants, des couteaux de l'armée et […] un sac rouge contenant un pistolet 9 mm avec une cartouche chambrée», précise Le Parisien.
Dans les locaux de la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris, où ils ont été transférés «en raison de leur habilitation secret-défense», détaille le Parisien, les agents auraient alors confié aux enquêteurs avoir agi dans le cadre d'une mission officielle pour la DGSE. L'un des deux militaires aurait par ailleurs confié, toujours selon le quotidien, qu'ils avaient ordre d'éliminer par arme à feu leur cible ce matin-là.
Un mobile encore inconnu
Le Parisien rapporte que deux autres personnes ont été interpellées les 26 et 27 juillet et que les quatre ont été mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire en bande organisée» ou «complicité» et ont été écroués.
Un troisième agent de la DGSE aurait lui aussi été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
Pour l'heure, selon le quotidien, ni le mobile, ni le commanditaire de l'assassinat ne semblent connus. Néanmoins, note Le Parisien, «aucun des mis en examen» ne semblait connaître personnellement la victime, qui s'est dite choquée.