La demande de manifestation du collectif des Calaisiens en Colère du dimanche 4 octobre visant notamment à dénoncer «le flux migratoire incontrôlé que subit la ville de Calais», a été frappé d'un arrêté d'interdiction par la sénatrice-maire de la ville, Natacha Bouchart. Contacté par RT France, le collectif nous a indiqué que le rassemblement se tiendrait tout de même.
Les riverains, excédés par la situation aux abords du bidonville, «devenu une zone de non-droit où les trafics en tous genre se déroulent sans que l’État ne fasse quoi que ce soit» ont décidé de se mobiliser contre «les mensonges constants de certains médias» et afin de soutenir «les forces de l'ordre, les pompiers, les routiers, les commerçants, et les riverains des squats», victimes collatérales de la crise migratoire, dont la ville est devenu l'un des symboles les plus représentatifs.
Au lendemain de la venue de Marine le Pen à Calais, les soutiens des migrants, affirment que le collectif de calaisiens est lié au Front National. Accusation balayée d'un revers de main par son représentant, pour qui cette association «n'est la marionnette d'aucun politique», concédant néanmoins que si «certains utilisent cette cause pour favoriser leurs intérêts, cela fait malheureusement parti du jeu».
Dans son communiqué, Natacha Bouchart a déclaré avoir décidé d'interdire la manifestation «afin d'éviter des problèmes de violence physiques ou verbales qui pourraient s'avérer graves», risques réfutés par les organisateurs qui dénoncent un «arrêté honteux et injustifié», révélateur de la «déconnexion de [l'élue] de la vie de ses habitants». Pour les Calaisiens en Colère, c'est clair, «le rassemblement se fera».