Des incidents ont eu lieu en Ile-de-France et dans plusieurs villes de l'Hexagone au cours de la nuit du 13 au 14 juillet, lors desquels des poubelles et véhicules ont été incendiés.
Un bus et un gymnase incendiés à Nanterre
La préfecture des Hauts-de-Seine a déclaré à l'AFP qu'«un ou plusieurs individus ont fait sortir un chauffeur de son bus avant de mettre le feu au véhicule», dans le quartier Pablo-Picasso à Nanterre vers 00h30. Le Parisien précise néanmoins qu'aucun passager ne se trouvait dans ce bus de la ligne 159 de la RATP. Les images du bus incendié n'ont pas tardé à être partagées sur les réseaux sociaux.
La RATP, dans des propos rapportés par Le Parisien, a condamné «fermement cet acte» et déclaré qu'elle allait «déposer plainte». Le réseau de transports a par ailleurs déclaré que le conducteur du bus «a été pris en charge et a déposé plainte».
Dans un autre quartier de Nanterre vers 2h, le gymnase Paul-Langevin a été incendié. Le feu aurait pris «à partir de tirs de mortiers d'artifice», selon une source préfectorale citée par l'AFP. Le bâtiment a été entièrement détruit par les flammes.
«Cette nuit, violent incendie dans un gymnase de 2000 m2 à Nanterre», a publié le compte Twitter des pompiers de Paris sur cette dégradation.
Dans un communiqué publié le 14 juillet sur le site internet de la mairie de Nanterre, le maire de Patrick Jarry (DVG)a dénoncé l'incendie du gymnase comme «un acte gravissime». La ville, a précisé l'élu, avait prévu de garder cet équipement «pendant encore trois ans, le temps de construire un nouveau gymnase dans ce même secteur».
«La ville de Nanterre va porter plainte pour l'incendie d'un bien qui lui appartient et sera particulièrement vigilante sur les suites judiciaires qui seront données à cette affaire», a annoncé l'édile dans le texte.
Les deux événements n'ont fait aucune victime et n'ont donné lieu à aucune interpellation, d'après l'AFP.
Des tirs de mortiers sur les forces de l'ordre à Paris
Dans la capitale, des sources policières citées par l'AFP ont fait état de tirs de mortiers d'artifice en direction des forces de l'ordre dans plusieurs quartiers du XIIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissement.
«Quelques tensions ce soir dans certains quartiers de la capitale à la veille du 14 juillet avec quelques barricades en feu ou encore des tirs de feux d’artifice [parfois contre les forces de l’ordre]», a rapporté le journaliste RT Charles Baudry qui était sur place.
Au moins une dizaine de personnes ont été interpellées à Paris, selon l'AFP.
Ailleurs en Ile-de-France, d'autres incidents ont eu lieu, notamment dans les Yvelines où 17 personnes ont été interpellées et trois policiers ont été blessés aux Mureaux et à La Celle-Saint-Cloud. En Essonne, un fonctionnaire a été légèrement blessé en tentant d'interpeller un homme qui incendiait un mât de caméra de vidéosurveillance à Etampes. Quatre personnes ont été interpellées dans le département. Dans le Val-d'Oise, la police a arrêté 19 personnes, et en Seine-et-Marne, six personnes ont été interpellées, principalement pour des feux de poubelles ou de voitures, d'après l'AFP.
Des incidents similaires se sont en outre déroulés dans la banlieue de Lyon, notamment «dans les communes de Villeurbanne, Bron, Vénissieux, ou Vaulx-en-Velin», a rapporté France 3.