France

Un hommage militaire rendu à la gendarme Mélanie Lemée, morte dans l'exercice de ses fonctions

Une cérémonie d'hommage militaire a eu lieu à Mérignac en présence d'élus et du ministre de l'Intérieur, en l'honneur de la gendarme et championne de France militaire de judo, tuée lors d'un contrôle routier par un conducteur voulant s'y soustraire.

Ce 9 juillet, dans la caserne de la région Nouvelle-Aquitaine à Mérignac, un hommage militaire a été rendu à la gendarme de 25 ans Mélanie Lemée. Celle-ci, par ailleurs championne de France militaire de judo, a été tuée par un automobiliste qui roulait à plus de 130 km/h lors d'une opération de contrôle à Port-Sainte-Marie, dans le Lot-et-Garonne, le 5 juillet. Le conducteur roulait sans permis et était manifestement sous l'emprise de drogue. 

Fraîchement nommé, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu à cette cérémonie, interdite au public, en présence de nombreux élus du Lot-et-Garonne.

Le ministre l'a décorée chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume après l'avoir élevée au rang de major, en présence de ses proches. La jeune femme dont il a loué «l'engagement professionnel sans faille» mais aussi son parcours dans le judo, a ensuite reçu la médaille militaire de la Gendarmerie nationale palme de bronze et la médaille d'or de la sécurité intérieure. 

A l'annonce de son décès dans l'exercice de ses fonctions, les hommages s'étaient multipliés sur la toile.

La jeune femme a été percutée à plus de 130 km/h par un individu au casier judiciaire chargé pour des affaires de stupéfiants et de délits routiers. Il transportait «165 grammes d'une poudre blanche qui devra être analysée mais qui est vraisemblablement de la cocaïne», selon le procureur de la République d'Agen, Manuella Garnier.

A l'issue de sa garde à vue, le suspect, qui conteste «toute intention d'homicide», a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour «homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique», d'après Manuella Garnier, citée par l'AFP. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

L'agresseur présumé a également été mis en examen pour «refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d'autrui, conduite sans permis, détention et transport illicite de produits stupéfiants en état de récidive légale» conformément aux réquisitions du parquet.