France

«Darmanin violeur, Etat complice» : des militantes féministes manifestent près de Beauvau

Opposées à la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur, quelques dizaines de militantes féministes ont tenté une action coup de poing près de la place Beauvau. Les forces de l'ordre ont dû les repousser.

Quelques dizaines de militantes féministes se sont réunies ce 7 juillet à Paris pour dénoncer la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l'Intérieur. Ce dernier, fait l'objet d'une plainte pour viol déposée à son encontre.

D'après des images captées par le journaliste de RT France présent sur place, Charles Baudry, les manifestantes ont tenté de rejoindre la place Beauvau (VIIIe arrondissement) scandant «Darmanin violeur, Etat complice» ou encore «un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice», en référence à la nomination de l'avocat Eric Dupond-Moretti comme garde des Sceaux.

Munies d'un engin pyrotechnique, elles ont dû être repoussées par les forces de l'ordre. «Flics violeurs, assassins», ont-elles alors lancé en direction des policiers.

Gérald Darmanin a été mis en cause par deux femmes début 2018, l'une pour viol, l'autre pour abus de faiblesse, des accusations qu'il réfute. Si l'enquête se poursuit pour la première, le parquet a rendu un non-lieu concernant la seconde.

L'entourage du président a fait savoir, le soir du 6 juillet, que cette plainte ne constituait «pas un obstacle» à sa nomination en tant que ministre de l'Intérieur.

Des Femen manifestent seins nus à proximité de l'Elysée

Des militantes femen ont par ailleurs manifesté seins nus à proximité de l'Elysée contre la nomination de Gérald Darmanin, mais aussi d'Eric Dupond-Moretti au gouvernement. Sur les images publiées par CNews, on voit une jeune femme scander : «Remaniement sexiste !» en brandissant un bouquet de fleurs. 

«Des activistes femen sont venues devant le conseil des ministre pour exprimer leurs sincères condoléances à la République française», a justifié le groupe féministe sur son compte Twitter.

Les militantes, qui se qualifient elles-mêmes de «sextrêmistes», ont précisé qu'elles s’opposaient à la nomination de Gérald Darmanin «accusé d'abus de faiblesse et viol» et d'Eric Dupond-Moretti «pénaliste opposé au mouvement #MeeToo et contre la loi contre le harcèlement de rue», respectivement à l'Intérieur et à la Justice. 

«Non au backlash patriarcal !», a par ailleurs revendiqué le groupe.