France

Le nouveau maire de Goussainville est-il fiché S pour «islamisme radical» ?

En septembre dernier, L'Express rapportait que le candidat aux municipales Abdelaziz Hamida avait éveillé l'attention des renseignements «en raison de ses activités prosélytes» et de son «entourage». Le désormais édile de Goussainville dément.

Candidat sans étiquette, Abdelaziz Hamida a remporté le second tour des élections municipales dans la commune de Goussainville (Val-d'Oise), le 28 juin, avec 38,58% des suffrages.

Le nouveau maire, quadragénaire originaire de cette même ville et titulaire d'un master en droit des collectivités territoriales et locales à l'université de Paris VIII, appartenait au conseil municipal de Goussainville. En amont des élections de 2020, il déclarait «agir en homme libre, en élu de terrain en phase avec les réalités du territoire et avec [s]es convictions chevillées au corps», selon un article publié le 25 septembre 2019 par l'hebdomadaire L'Express.

Or, ce même article, qui a réémergé sur les réseaux sociaux à l'occasion du second tour des municipales, rapportait que «l'homme a[vait] fait l'objet d'une fiche S, pour islamisme radical». L'Express affirmait, en septembre dernier donc : «De source policière, il [était] réputé proche du mouvement fondamentaliste Tabligh, une organisation dont le nom a[vait] été cité dans le dossier judiciaire de la filière djihadiste de Lunel, responsable du départ de plusieurs jeunes français pour la Syrie et l'Irak dans les années 2014-2015».

Et l'hebdomadaire de poursuivre : «[Abdelaziz] Hamida avait éveillé l'attention des services de renseignement en raison de ses activités prosélytes et pour compter dans son entourage plusieurs personnes fichées pour radicalisme. Parmi elles, un individu s'était particulièrement fait remarquer en observant deux jours de jeûne au moment de la mort de Mohammed Merah, le terroriste ayant perpétré les tueries de Toulouse et de Montauban en 2012.»

Néanmoins, selon la chaîne de télévision d'information locale ViàGrandParis (anciennement Télif, acronyme de la Télévision Ile-de-France), le nouveau maire de Goussainville dément être fiché S et balaye les accusations de communautarisme. Selon ce média, une plainte pour diffamation a été déposée contre l'hebdomadaire L'Express et «un jugement devrait être rendu en septembre».