Une opération visant à effectuer des perquisitions a mobilisé 140 CRS le 19 juin dans la matinée dans les quartiers des Grésilles à Dijon et du Mail à Chenôve.
«Les opérations de police visent à rechercher des armes, des munitions et des stupéfiants», a expliqué à l'AFP Bernard Schmeltz, préfet de région. Sur réquisitions du parquet, elles mobilisent deux compagnies de CRS, soit environ 140 fonctionnaires, a-t-il ajouté, précisant que le but n'était pas d'interpeller mais de procéder à des perquisitions.
Le procureur de la République Eric Mathais avait annoncé le 17 juin que les investigations se poursuivaient «pour parvenir à identifier les participants» aux violences qui ont secoué les Grésilles mais aussi Chenôve, dans la banlieue sud-ouest de Dijon, le 15 juin dans la soirée.
Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, des hommes cagoulés sont apparus munis de ce qui semblaient être des fusils d'assaut ou des pistolets automatiques. Ils s'en sont également pris à des caméras de sécurité et ont incendié des véhicules. Ces violences ont fait suite à une série d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène désirant se venger de l'agression d'un adolescent par, selon eux, des habitants des Grésilles. Le calme est revenu depuis le 16 juin et le père tchétchène de l'adolescent agressé a demandé que cessent ces violences.
Six Tchétchènes ont été interpellés le 18 juin dans le cadre de l'enquête concernant ces faits qui ont fortement marqué les esprits dans une capitale bourguignonne peu habituée à ce type de tensions.