France

Sanofi va investir 610 millions d'euros en France et créer une nouvelle usine de vaccins

Le laboratoire français Sanofi va investir 610 millions d'euros en France pour créer un nouveau site de production de vaccins. Cette annonce fait suite à la visite du président Emmanuel Macron dans l'une de ses usines en région lyonnaise.

Le groupe Sanofi va investir près d'un demi-milliard d'euros dans une nouvelle usine à Neuville-sur-Saône, en région lyonnaise, pour y créer son «Evolutive Vaccine Facility». Ce nouveau site «fera appel aux technologies les plus innovantes dans le domaine de la production de vaccins», selon le laboratoire, qui ajoute que cet investissement de 490 millions d’euros sur cinq ans devrait créer 200 nouveaux emplois. Cette usine permettra à Sanofi de «sécuriser les approvisionnements en vaccins de la France et de l'Europe en cas de nouvelles pandémies», d'après le groupe, alors que les Etats à travers le monde se sont lancés dans une course visant à sécuriser un accès à un éventuel vaccin contre le coronavirus. Cette nouvelle usine permettra de produire trois à quatre vaccins simultanément, contre un seul dans les sites industriels actuels.

«L'investissement que vous venez d'annoncer, c'est un formidable trait d'union entre les deux actes de la bataille que nous avons à conduire», a déclaré Emmanuel Macron le 16 juin lors d'une conférence de presse sur le site de Sanofi Marcy-L'Etoile, évoquant la crise sanitaire qui s'éloigne et la crise économique qui a débuté. «Le projet annoncé aujourd'hui, c'est mettre Sanofi et la France à l'excellence de la lutte contre le virus», a-t-il ajouté.

Viendront s'ajouter à cet investissement 120 millions d'euros pour créer un nouveau centre de recherche et développement sur le site Sanofi Pasteur à Marcy-l'Etoile. Ce complexe sera notamment consacré au développement de vaccins contre les maladies émergentes et les risques pandémiques.

Sanofi, l'un des principaux acteurs mondiaux dans la production de vaccins, travaille actuellement au développement de deux vaccins contre le Covid-19, attendus courant 2021. Le groupe avait créé la polémique le mois dernier, lorsque son directeur général Paul Hudson avait évoqué la possibilité de favoriser les Etats-Unis, lesquels ont investi dans sa recherche de vaccins contre le coronavirus.