Mardi 29 septembre, lors d'une conférence de presse à New York dans le cadre de la 70ème Assemblée Nationale de l’ONU, Laurent Fabius a critiqué Moscou pour ne pas «engager un avion» dans la lutte contre le terrorisme. Le chef de la diplomatie française a demandé à la Russie de suivre l’exemple français et commencer à combattre l’Etat islamique.
«Il faut quand même regarder qui fait quoi. La communauté internationale tape Daesh. La France tape Daesh. Les Russes, pour le moment, pas du tout. Si on est contre les terroristes, il n'est pas anormal de frapper les terroristes», a déclaré Fabius.
Pourtant, cette déclaration est venue suite à la conférence de presse de Vladimir Poutine après la rencontre avec son homologue américain où le président russe avait clairement déclaré que les frappes aériennes étaient illégales sans un mandat du Conseil de Sécurité.
«Nous en avons déjà parlé : les avions militaires de l’Australie, de la France, des Etats-Unis mènent des frappes aériennes non seulement en Irak qui sont justifiées par la loi internationale car le gouvernement irakien l’avait demandé, mais aussi sur le territoire syrien, ce qui est illégal», a précisé le président russe.
«Je respecte beaucoup mes collègues Obama et Hollande, mais ils ne sont pas des citoyens syriens et ne peuvent pas décider ainsi de la Syrie», a-t-il conclu.
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En plus, le président russe a souligné encore une fois que la Russie avait exclu la possibilité de prendre part à des opérations terrestres en Syrie mais voudrait accorder son soutien dans la lutte contre Daesh. Il a mis en évidence qu’il s’agissait de coordination des actions de combat sur le terrain. «Nous pensons à comment nous pouvons aider ceux qui luttent contre le terrorisme, qui sont l’armée syrienne et les rebelles kurdes», a indiqué le chef d’Etat.