La France a fait ses premières frappes aériennes contre Daesh en Syrie
La France « a frappé en Syrie », a annoncé la présidence de la République dans un communiqué publié dimanche 27 septembre, sans pour autant précisé les lieux et dates des opérations.
Les frappes ont été faites sur « la base des renseignements collectés lors des opérations aériennes engagées depuis plusieurs semaines » en Syrie, précise le communiqué. D’autres frappes sont à prévoir.
Frappes aériennes françaises en Syrie http://t.co/QDDUkTV7Cb
— Élysée (@Elysee) 27 Septembre 2015
Manuel Valls, a déclaré dimanche 27 septembre, que les frappes aériennes françaises en Syrie visaient « les sanctuaires de Daesh où sont formés ceux qui s’en prennent à la France », précisant que cette action serait poursuivie « autant que nécessaire ».
Le président du MoDem, François Bayrou, a exprimé sa « solidarité » envers la décision de la France d’effectuer des frappes en Syrie, en soulignant que des « décisions encore plus importantes seront à prendre ».
Or, les sanctuaires de terroristes en Syrie, décrits par Valls, n’existeraient en réalité plus, a déclaré à l’AFP l’ancien directeur d’un service français de renseignement. « Même si [les terroristes] ont des regroupements logistiques ou opérationnels, c’est toujours très éphémère. Ils bougent tout le temps. Les camps terroristes remontent à l’Afghanistan d’avant le 11 septembre 2001 », estime-t-il. Ainsi, « dire qu’on va empêcher des attaques terroristes en France grâce à des raids aériens en Syrie, c’est de la foutaise intégrale », ajoute-t-il.
Le 7 septembre, François Hollande avait déclaré que la France effectuerait des vols de reconnaissance en Syrie ouvrant ainsi la voie à de futures frappes aériennes. Le Président de la République avait néanmoins précisé qu’il n’y aurait pas d’intervention terrestre de la France en Syrie.
En savoir plus : «La France envisage des frappes contre Daesh en Syrie», dit Hollande
La France s’était jusqu’alors abstenue d’intervenir militairement en Syrie de crainte que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar el-Assad, dont Paris exige le départ en l’accusant être le responsable de la guerre. Invitée du Grand Jury, dimanche 27 septembre, la présidente du Front national, Marine Le Pen a néanmoins fait remarqué que le danger n’était pas Bachar el-Assad mais le développement de Daesh, auquel il fallait arrêter le financement et la livraison d’armes.
"Le moindre mal, c'est Bachar al-Assad. Le grand danger, c'est le développement de Daesh." #LeGrandJury
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 27 Septembre 2015
"Il faut arrêter les livraisons d'armes à Daesh, arrêter leurs financements." #LeGrandJury
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 27 Septembre 2015
L’annonce des premières frappes françaises en Syrie intervient alors que François Hollande est à New York pour la 70ème Assemblée générale de l’ONU. Bien que la France se dit agir par souci de « légitime défense , Manuel Valls a rappelé que ces frappes sont surtout conformes aux objectifs de la France « en lien avec ses alliés », notamment les Etats-Unis.