France

Le gouvernement envisage d'engager une réflexion sur le vote par correspondance

Alors que le Sénat a voté une proposition de loi qui vise à permettre le vote par correspondance pour le second tour des municipales, le gouvernement a estimé impossible de mettre en place le procédé pour ces élections… mais l'envisage à l'avenir.

Le 2 juin, les sénateurs ont voté une proposition de loi pour faciliter le vote par procuration lors du prochain tour des municipales le dimanche 28 juin mais aussi pour permettre le vote par correspondance, banni depuis 1975.

Selon le sénateur Les Républicains Philippe Bas, à l'origine du texte, ces mesures ont pour objectif de rassurer les électeurs, et ainsi de favoriser la participation. En ce qui concerne les modalités du vote par correspondance selon le projet de loi, les votants placeraient leur bulletin dans une enveloppe, avec une copie de la carte d'identité et un justificatif de domicile.

Mais il n'y a aucune chance que le projet n'aboutisse, du moins dans l'immédiat. «Je suis ouvert mais il faut savoir faire», a en effet réagi le ministre de l'Intérieur Christophe Catsaner, cité par la chaîne Public sénat. «Aujourd’hui, si nous étions en capacité technique de le faire d’ici le 28 juin, il faudrait que toutes les professions de foi soient envoyées dès la semaine prochaine, car il faut les envoyer bien en avance, avec 3 enveloppes et donc ce sont 18 millions d’enveloppes qu’il faut trouver et faire imprimer très rapidement», a-t-il expliqué.

L'idée n'est toutefois pas abandonnée par l'exécutif selon Christophe Castaner, qui propose d'y réfléchir à l'issue des municipales : «J’ai proposé à la commission des lois de l’Assemblée nationale que nous mettions en place un groupe de travail dans la foulée de l’élection parce qu’on ne peut pas changer des règles structurantes dans l’urgence.»