France

L'estimant vidé de sa substance par LREM, Ruffin retire son texte sur les agents d'entretien

«Vidé de sa substance» par les députés LREM selon le François Ruffin, l'élu LFI a préféré voter contre sa proposition de loi visant à «cesser la maltraitance» des agents d'entretien. L'oratrice LREM du texte estime qu'il cherche le «buzz médiatique».

Le député La France insoumise (LFI) François Ruffin a annoncé le 1er juin qu'il retirait sa proposition de loi visant à «cesser la maltraitance» des agents d'entretien, qui devait être examinée le 4 juin par l'Assemblée nationale, car le texte a été selon lui «vidé de sa substance» par la majorité.

«Il n'y a plus rien de valable» dans la version issue de la commission des Affaires sociales, a affirmé à l'AFP l'élu de la Somme, qui se réfère à l'engagement d'Emmanuel Macron, au début de la crise du coronavirus, de soutenir le «peuple travailleur de France». Et de lancer : «Que la majorité assume le vide !»

Selon l'oratrice LREM du texte, François Ruffin cherche le «buzz médiatique»

De son côté, l'oratrice La République en marche (LREM) sur ce texte, Charlotte Lecocq a regretté sur Twitter que «les agents d'entretien devront attendre pour enfin voir naître l'obligation de travail sur des horaires non décalés».

D'après elle, François Ruffin «s'en moque éperdument» : «Buzz médiatique, tremplin pour 2022, voilà à quoi lui sert vraiment son mandat parlementaire. Je suis écœurée», a ajouté l'élue du Nord sur le réseau social.

Egalement sur Twitter, le groupe des députés LREM a fustigé l'élu de la Somme en ces termes : «A courir plusieurs lièvres à la fois (buzz médiatique, faire la promo de son livre, courir à la présidentielle) François Ruffin oublie l'essentiel. Nous voulons changer le réel.»

Dans sa version initiale, la proposition de loi prévoyait de majorer de 50% les heures de travail effectuées entre 18h et 9h, afin d'«inciter économiquement» le nettoyage en journée. 

La majorité a notamment rejeté cet article au profit d'une autre disposition qui va «plus loin», selon l'élue LREM. Celle-ci prévoit qu'un donneur d'ordre qui refuse d'accorder le travail en journée entre 9h et 18h «doit motiver son refus».

François Ruffin avait alors tonné contre une version devenue un «zéro absolu» et voté contre son propre texte en commission.