France

«Si jamais le drapeau venait à tomber» : Mélenchon sur une potentielle candidature de Ruffin en 2022

«Je n'ai pas la vanité de me croire éternel» : interrogé sur une potentielle candidature de François Ruffin en 2022, Jean-Luc Mélenchon a dit approuver l'état d'esprit de son camarade qui, la veille, avait confié ne pas écarter une telle option.

Lors d'une intervention télévisée sur France 2 ce 27 mai, Jean-Luc Mélenchon a réagi aux propos de son camarade François Ruffin qui, la veille, avait déclaré ne pas écarter une potentielle candidature à l'occasion de la prochaine élection présidentielle. «Si jamais c'est moi qui dois ramasser le drapeau, j'irai ramasser le drapeau», avait-il expliqué.

«Est-ce qu'en 2022, vous allez le laisser tomber, le drapeau ?» a donc demandé la journaliste Caroline Roux à Jean-Luc Mélenchon, au cours de l'émission Télématin. Le visage fendu d'un sourire provoqué par la question, le chef de file des insoumis a alors répondu en ces termes : «Ecoutez, nous verrons bien, pour l'instant [le drapeau] est fermement tenu, nous sommes 23 parlementaires insoumis. J'approuve l'état d'esprit de François, je pense que je n'ai pas la vanité de me croire éternel.»

Sur les 23 parlementaires insoumis, vous avez plusieurs personnalités capables de le faire

Et le député de Marseille de poursuivre en encourageant les autres parlementaires insoumis à ne pas écarter, eux non plus, une telle démarche le cas échéant : «Si jamais le drapeau venait à tomber à terre, vous devriez le relever et, avec lui, l'énergie de l'insoumission.» «Sur les 23 parlementaires insoumis, vous avez plusieurs personnalités capables de le faire», a encore déclaré Jean-Luc Mélenchon.

De tels propos interviennent quelques jours après la publication d'un article du Monde, dans lequel le journal présentait – aux côtés du chroniqueur polémiste Eric Zemmour ou encore du présentateur Télé Cyril Hanouna – François Ruffin comme un des «outsiders» faisant «peur» à l'Elysée en vue de 2022.

En outre, Le Monde citait également «un poids lourd du gouvernement» selon qui l'infectiologue marseillais Didier Raoult seraient l'un de ceux qui «incarnent [une] rupture entre le peuple et les élites [qui] peuvent faire irruption dans le jeu et tenter de poursuivre la vague de dégagisme de 2017».