France

Argenteuil : barricades en feu et tirs de mortier d'artifice après la mort d'un motocycliste

Des heurts ont éclaté à Argenteuil dans le Val-d'Oise après la mort d'un jeune homme dans un accident de moto la nuit précédente. Le reporter d'images de RT France a constaté sur place de nombreuses tensions et des incendies de barricades.

Après qu'un jeune habitant d'Argenteuil (Val d'Oise) a trouvé la mort dans une chute à moto survenue au cours de la nuit du 16 mai, la tension est montée le 17 mai, surtout dans le quartier du Val-d'Argent-Nord. Selon notre reporter d'images sur place, Charles Baudry, une enquête a été confiée à la direction départementale de la sécurité publique du Val-d'Oise pour faire la lumière sur cet accident de la circulation.

Des violences sporadiques ont éclaté au cours de la soirée lorsque des «adolescents», une trentaine selon Le Parisien, ont tiré des mortiers d'artifice en direction des nombreux équipages de police nationale venus pour sécuriser la zone. Un hélicoptère a également été dépêché sur place pour apporter une surveillance aérienne du secteur.

Un arrêt de bus a été incendié et des feux de poubelles, montées en barricade, ont également été constatés par notre reporter d'images.

Le calme serait revenu plus tard aux alentours de minuit après que les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène dans la soirée. Des tirs de mortiers d'artifice lancés par les émeutiers ont également été observés par des riverains.

Selon les premiers éléments à la disposition du Parisien, les proches du jeune attribueraient la chute du jeune accidenté (Sabri, 18 ans, qui circulait sans casque) à une présence policière à proximité des lieux. En l'espèce, un équipage banalisé de la brigade anticriminalité a été évoqué, toujours selon cette même source.

Le père du jeune homme a lancé un appel au calme dans la soirée et a déclaré selon le quotidien francilien : «J'ai confiance en la justice. Je veux juste connaître la vérité.»

Une source policière citée par Le Parisien, confirmant implicitement la présence de policiers sur place au moment de l'accident de moto, nie tout lien avec le décès, précisant : «Les équipes n'avaient pas l'intention de l'interpeller, ni de contrôler.»